Cette décision s’appuie sur un rapport du Centre National du Renseignement (CNI) qui pointe une collaboration de longue date de l’individu avec les services de renseignement marocains. Le jugement, prononcé le 9 octobre, énonce que le demandeur, tout en ne niant pas les faits, admet avoir travaillé avec ces services pendant près de 25 ans.
Ce cas n’est pas isolé puisque, depuis 2013, la justice espagnole a refusé la nationalité à sept Marocains dans des circonstances similaires. Ces refus sont justifiés par des motifs d’« ordre public ou intérêt national », suite à des alertes du CNI concernant l’implication de ces individus dans des activités d’espionnage pour le Maroc.
A lire : Allemagne : procès d’un MRE, présumé espion
L’accusé a réfuté les accusations, arguant une erreur d’identité de la part du CNI. Il a proposé de fournir des documents des autorités judiciaires et policières marocaines attestant de l’absence d’antécédents. Toutefois, la justice espagnole a maintenu sa position, s’appuyant sur les informations détaillées fournies par le CNI sur les activités suspectes de l’individu.
Pour la presse espagnole, ce jugement révèle une réalité inquiétante : le Maroc aurait déployé des agents en Espagne, œuvrant pour le renseignement de Rabat sans interruption depuis 24 ans.