L’Espagne craint que Stellantis ne délocalise la production de la Citroën C4 de son usine de Villaverde vers le Maroc où la main-d’œuvre est moins chère par rapport à l’Europe. Dans le royaume, un ouvrier dans une usine ne gagne pas plus de 600 euros par mois, fait savoir El Debate, notant que ce pays est devenu l’eldorado pour de nombreux constructeurs automobiles qui cherchent à réduire leurs coûts de production.
Les constructeurs fuient de plus en plus l’Europe en raison également de la législation très restrictive en matière d’émissions, ce qui n’est pas le cas au Maroc ou en Turquie. Cette ruée des constructeurs automobiles vers ces deux pays a entrainé une augmentation de la production du Maroc de plus de 12 % par an, atteignant 500 000 unités l’année dernière. Avec cette performance, le royaume est devenu le plus grand producteur de voitures d’Afrique.
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Quant à la Turquie, elle a produit près de 1,5 million de voitures en 2024, soit un peu plus que l’année précédente. Ce chiffre se rapproche des 2,3 millions d’unités que l’Espagne a produites l’année dernière. Ce pays est passé l’année dernière de la huitième à la neuvième place dans le classement mondial des producteurs de voitures. Cette année, la production espagnole a déjà chuté de plus de 15 %, renseigne-t-on.
Une situation qui va certainement profiter au Maroc ou la Turquie. Plusieurs marques chinoises envisagent déjà de fabriquer des voitures dans l’un de ces deux pays, comme l’ont déjà fait des constructeurs européens comme Ford, Toyota, Renault, Stellantis ou Renault.