Le secteur de l’industrie automobile était quasi inexistant au Maroc il y a encore une vingtaine d’années. Aujourd’hui, il est en plein essor, le royaume étant devenu le premier pays fournisseur de voitures à l’Europe. L’année dernière, 535 000 véhicules ont été fabriqués au Maroc, dont 87 % ont été exportés, soit 30 % de plus qu’en 2022. Le royaume prévoit d’augmenter cette année sa production à 700 000 véhicules. « L’objectif est d’atteindre 1,4 million de voitures dans les quatre prochaines années », a récemment déclaré Riyad Mezzour, le ministre du Commerce et de l’industrie, à la Chambre des représentants.
À lire : Le Maroc, prochain géant mondial de la production de batteries électriques ?
Près de 40 000 véhicules électriques, des Citroën pour la plupart, seront fabriqués à Kénitra cette année. Le Maroc veut doubler cette production l’année prochaine et atteindre 100 000 véhicules, a annoncé Ryad Mezzour. Renault, premier constructeur automobile à s’installer au Maroc en 2012, a produit sur place son premier véhicule hybride, la « Dacia Jogger » le 11 juillet. Quelque 200 unités de ce modèle seront fabriquées par jour. Peugeot, devenu Stellantis, dispose également d’une usine à Kenitra. Au total, environ 250 entreprises, européennes et asiatiques, fabriquent des voitures ou leurs composants au Maroc.
À lire : Le Maroc, nouvel eldorado des batteries de voiture électrique ?
Mais si l’industrie automobile au Maroc est dominée par les constructeurs français, celle des batteries sera développée par les Chinois. En tout, six géants chinois de batteries et autres composants pour véhicules électriques comme les cathodes en cuivre vont investir environ 10 milliards d’euros au Maroc dans les années à venir, fait savoir El Confidencial. Il s’agit de BTR New Material, Tinci, Shinzoom, Hailiang, Gotion High-Tech et CNGR Advanced Material. Gotion High-Tech a signé l’année dernière un protocole d’accord pour la construction d’une usine de batteries au lithium, fer et phosphate. Le projet devrait nécessiter un investissement de plus de 1,2 milliard d’euros.