La Haute cour nationale va juger mardi, deux djihadistes présumés, d’origine marocaine, qui ont été arrêtés le 20 mai 2020 à Bolaños de Calatrava (Ciudad Real).
L’un des deux accusés, Sidi Badr El Baqali Baquia, arrivé clandestinement en Espagne en 2017, serait le plus radicalisé, précise le procureur qui ajoute qu’il est membre de l’État islamique et a été arrêté alors qu’il préparait une attaque en Espagne. L’autre, Abdelouahed Dahbani Ettamini, est considéré comme l’un de ses collaborateurs dans ses tâches d’endoctrinement.
Selon les enquêteurs, l’accusé principal a créé un profil sur Facebook, avec lequel il a envoyé le 13 mai 2020, une demande d’adhésion à la Fondation électronique Aafaq (Horizons), « un groupe cybernétique qui s’aligne sur l’État islamique » et qui « donne des instructions aux djihadistes sur la manière d’échapper à la surveillance des autorités occidentales », fait savoir le procureur.
Arrivé à Bolaños de Calatrava, il a maintenu des contacts via son profil Facebook avec Hassan Farhoud, un membre de Daesh impliqué dans l’attaque de l’aéroport Al Quait à Alep (Syrie) ainsi qu’avec d’autres radicaux. À partir de ce même profil, il a également publié des messages radicaux. Depuis 2019, il a commencé à endoctriner l’idéologie Takfiri chez lui à Bolaños avec le second accusé.
Le bureau du procureur a requis contre les deux accusés trois ans et demi de prison pour le chef d’accusation d’endoctrinement djihadiste, auxquels s’ajoutent trois ans supplémentaires de probation.