Après plusieurs audiences, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a rendu son verdict. Gérant de la société SRI, présumé en fuite en Égypte, Fathy Abou Shreef, qui était absent au procès fin janvier, comme au délibéré rendu mardi 4 avril, a été condamné à un an de prison ferme, rapporte Le Parisien. Il est désormais visé par un mandat d’arrêt. Quatre autres prévenus ont écopé des peines allant jusqu’à trois ans de prison, dont six mois fermes. Ouvrier, commercial, chef de chantier, et l’interlocuteur de tous sur le chantier de Plaine Commune Habitat, Hafid Biyi a écopé de trois ans de prison dont trente mois avec sursis. Il lui est également interdit de gérer une entreprise pendant dix ans. Lors du procès à Bobigny fin janvier, la procureure Alix Bukulin, avait requis jusqu’à 8 mois de prison et 150 000 euros d’amende.
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Le 8 juin 2019, alors que Kamel Benstaali et Omar Azzouz âgés de 29 et 34 ans travaillaient sur l’isolation extérieure du bâtiment 2, face nord sur un chantier de rénovation à Épinay, les deux hommes sont décédés suite à l’effondrement d’une sorte de nacelle, un plateau élévateur, guidé sur deux mâts, à dix-huit étages de haut sur lequel ils se trouvaient. Sur ordre du parquet, la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire a mené une enquête qui révèlera que Kamel et Omar, étaient sans papiers et travaillaient au noir, car leur employeur (la société SRI) les a déclarés le 10 juin, soit deux jours après leur mort.