En 2020, la situation économique de la ville de Sebta s’est complètement dégradée, avec une régression de 82 % de ses importations extérieures. Or, en 2019, les importations se sont établies à 114 millions d’euros contre 19 millions d’euros en 2020, a indiqué le gouvernement autonome de Sebta. Ce montant avait pourtant atteint les 500 millions d’euros en 2012, d’après les données de la presse espagnole.
Cette chute est non seulement liée à la crise sanitaire, mais également à la fermeture de la frontière de Bab Sebta et à la suspension du commerce informel depuis fin août 2019. Cette situation a principalement paralysé les entrepôts de la Madraba à côté de la frontière et le port de Sebta, fait savoir L’Économiste.
Les produits les plus touchés sont les produits alimentaires et cosmétiques du commerce informel, « Trabando », les chaussures, les appareils électriques et électroniques, le textile notamment la « Manta ». L’automobile et les pièces détachées sont également touchées, fragilisant du coup l’économie des garages mécaniques dont la mission principale est de faire entrer les voitures à Sebta et de les en sortir après le changement de diverses pièces, particulièrement, les pneus. La fermeture de la frontière a également causé la disparition subite de plusieurs commerces dont les parfumeries, les boutiques et autres qui dépendaient autrefois des touristes marocains.