Deux autres candidats briguant la présidence de l’USFP, Fathallah Oualalou et Lahbib El Malki, ont été éliminés dès le premier tour lors du 9e congrès national du parti.
Selon les rumeurs Driss Lachgar aurait scellé un pacte avec Lahbib El Malki, afin que ce dernier le soutienne dans sa course à la tête de l’USFP. En contrepartie Lachgar confierait la présidence du conseil administratif du parti, ainsi qu’une trentaine de places à Lahbib El Malki.
Ali Bouabid, membre de l’USFP et fils du défunt Abderrahim Bouabid, l’un des fondateurs du parti, a claqué la porte du parti après l’élection de Lachgar. D’autres membres de l’USFP menacent d’en faire de même.
Membre du bureau politique de l’USFP depuis 2001, l’ascension de Driss Lachgar au sein de l’USFP se serait faite à coups de compromis, dont le principal instigateur était son mentor Mohamed El Yazghi. Lachgar, une "marionnette" selon les observateurs de la scène politique nationale, ne serait en effet pas très regardant sur les principes qui ont fait l’USFP.
D’après l’universitaire et membre fondateur de l’USFP Mohamed Lahbabi, Driss Lachgar qui appelait sans cesse l’USFP à sortir du gouvernement en 2009, n’a ainsi pas hésité à troquer ses principes contre le poste de ministre des relations avec le parlement. Ce poste lui aurait été proposé par Fouad Ali El Himma.
Mohamed Lahbabi affirme enfin dans les colonnes d’Al Massae, que Lachgar est un populiste et un arriviste animé par l’unique volonté de servir ses propres intérêts, un constat confirmé par de nombreux observateurs de la scène politique marocaine.