Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.
Abdelhamid Chabat, 59 ans, député-maire de Fès, a été porté à la tête du parti de l’Istiqlal, membre de la coalition gouvernementale dirigée par le Parti Justice et Développement.
Un combat acharné opposait depuis plusieurs semaines Hamid Chabat à Abdelouahed El Fassi, fils d’Allal El Fassi, l’un des leaders historiques du parti de l’Istiqlal, pour la présidence du parti créé en 1943 par Ahmed Balafrej.
Chabat, un temps l’homme des basses besognes du parti, a su exploiter cette situation pour étendre son pouvoir au sein de la formation politique, dominée par les Fassis et qu’il avait intégré en 1975.
L’homme aux origines très modestes et non fassies de surcroît, simple ouvrier dans une usine de montage de motocyclettes, s’était fait connaître lors des manifestations sociales sanglantes de Fès en 1990.
Depuis, l’ascension de Chabat passé pour un expert en putschs, a été des plus fulgurantes. Il devient rapidement secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), après avoir détrôné les principaux leaders du syndicat.
Maire de Fès depuis 2003, ce natif de la tribu de Braness à Taza, "renverse" cette fois-ci l’indétrônable famille El Fassi, laquelle a présidé à la destinée du parti depuis plusieurs décennies.
Dimanche, Abdelhamid Chabat est devenu le cinquième secrétaire général du parti de l’Istiqlal, après Ahmed Balafrej, Allal El Fassi, M’hamed Boucetta et Abbas El Fassi, avec 478 voix contre 458 pour son rival Abdelouahed El Fassi.
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