Le ministère espagnol des Affaires étrangères a assuré qu’il « n’a pas de dossier sur l’entrée de Brahim Ghali en Espagne ». Ceci, malgré les nombreuses interventions publiques de la ministre Arancha Gonzalez Laya sur le sujet, dès l’ouverture de la crise diplomatique avec le Maroc, provoquée par l’accueil du leader du Front Polisario.
« Il n’existe aucun dossier à ce sujet au ministère », a simplement indiqué le ministère des Affaires étrangères, en réponse à OKDIARIO qui demandait à avoir « accès au dossier complet [ouvert au ministère] concernant l’entrée de Brahim Ghali en Espagne pour des soins médicaux » et à connaître « les démarches menées avec les organisations internationales en vue de la résolution de cette affaire et de la crise migratoire qui s’en est suivie, le coût des soins médicaux apportés au chef du Front Polisario, les raisons de son hospitalisation à Logroño, etc. ».
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Des sources du ministère soutiennent qu’il n’y a eu aucun contact entre les ministres des Affaires étrangères espagnol et marocain dans le cadre du règlement de la crise diplomatique et migratoire avec le Maroc. Mais des sources diplomatiques assurent que le gouvernement est « relativement satisfait » des résultats de la diplomatie discrète adoptée pour résoudre la crise provoquée par l’affaire Ghali. « Nous sommes relativement satisfaits et c’est pourquoi nous allons continuer sur cette lancée », indiquent-elles, ajoutant que l’objectif, c’est d’arriver à « normaliser » les relations avec le royaume tout en maintenant « la position de l’Espagne sur le Sahara ».
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Brahim Ghali est poursuivi pour plusieurs crimes et délits. Le tribunal d’instruction de Logroño a engagé contre lui une procédure pour un délit présumé de falsification de documents publics, après avoir reçu une plainte selon laquelle le leader du Front Polisario serait arrivé en Espagne le 18 avril sous une fausse identité. Le chef du mouvement séparatiste est aussi cité dans une affaire présumée de terrorisme. Le 1ᵉʳ juin, il a comparu par visioconférence devant la Haute cour nationale pour répondre de faits présumés de génocide, d’enlèvement, de torture, de séquestration et diverses violations de droits de l’Homme. Faits qu’il a niés, ce qui a amené le juge Santiago Pedraz à ne pas imposer de mesures provisoires à son encontre. Au petit matin du 2 juin, il a rejoint l’Algérie, après avoir passé un mois et demi à l’hôpital San Pedro de Logroño. Il poursuit sa convalescence à l’hôpital d’Alger.