Domaine Palm Marrakech investit 3 milliards de DH à Tamasloht

4 décembre 2007 - 20h59 - Economie - Ecrit par : L.A

L’hôtellerie de luxe s’éloigne de plus en plus de Marrakech et s’installe dans la région. Le Haouz particulièrement. Le mégaprojet du Domaine Palm Marrakech devra y ouvrir ses portes d’ici fin 2009 avec un établissement 5 étoiles de luxe (150 suites) sous le nom de Royal Palm Marrakech -groupe Beachcomber-, un golf 18 trous, un country, une première tranche de villas, soit 130. Le reste des résidences sera livré en 2010.

Porté par CSD (Conseil Stratégie Développement) et le New Mauritius Hotel Limited (NMH) -plus connu sous le nom de Beachcomber-, le complexe est situé à 15 kilomètres de Marrakech sur un terrain de 250 hectares. Il abritera 251 villas d’architecte. En plus d’un hôtel sous l’enseigne Beachcomber, le complexe comprendra dans une deuxième phase un établissement américain Marriott.

Pour rappel, Domaine Palm Marrakech avait conclu une convention de partenariat avec le gouvernement marocain en septembre 2006, après avoir racheté un terrain domanial au prix de 90 DH/m2 (indemnisations des occupants non incluses). Il avait 6 à 8 mois pour démarrer son projet, c’est ce qu’il a fait. Il a déjà entamé les travaux avant d’annoncer la configuration actuelle du projet lors d’un point de presse le 30 novembre dernier.

Celui-ci représente une enveloppe d’investissement en propre de plus de 3 milliards de dirhams et concerne la mise en œuvre d’un projet touristique golfique haut de gamme à Tamasloht avec la création à terme de plus de 5.000 lits. Le programme contribuera ainsi à la création de plus 1.500 emplois directs (hors hôtel). Le promoteur va aussi s’engager sur un cycle de formation pour les « petits jobs », qui concernent l’entretien, le jardinage…

Guichet unique

L’idée est de créer un complexe de luxe sous forme d’un village doté de facilités commerciales, para-hôtelières et résidentielles « avec un guichet unique au sein du complexe et une offre intégrée de service de conciergerie et de restauration pour les résidents. Bref, un site avec une architecture à la fois simple et luxueuse qui se distinguera surtout par le service », explique Robert Azoulay, président du Domaine Palm Marrakech. L’architecture adoptée pour l’ensemble du site porte un regard vers le sud avec une inspiration berbère, privilégiant l’espace jardin, annonce-t-on. « 250 villas sur une surface de 250 ha est un choix volontaire et coûteux qui répond toutefois à notre philosophie », insiste Azoulay. Les promoteurs préfèrent pour l’heure rester discrets quant au tarif des villas. On l’estime entre 700.000 et 4 millions d’euros par villa.

De son côté, la première unité hôtelière comptera 150 suites (soit 720 lits) et sera doté d’un spa. Il s’agit d’un hôtel de luxe qui portera la célébrissime enseigne Royal Palm de la société NMH. « Cet établissement est la première sortie du groupe en dehors de l’océan Indien et on la veut une des meilleures », souligne Herbert Couacaud, président du groupe Beachcomber Hotel.

L’Economiste - Badra Berrissoule

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Sujets associés : Tourisme - Investissement - Tamasloht

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