Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Frapper le Maroc au cœur névralgique de son économie touristique, c’est le priver d’une manne financière qui s’est élevée à 56,1 milliards de dirhams en 2010. La destination Maroc résiste, mais les professionnels s’inquiètent.
A ce jour, il est impossible de mesurer l’impact qu’aura l’attentat qui a visé le café Argana à Marrakech jeudi, sur le Maroc en tant que destination touristique, s’accordent à dire plusieurs professionnels marocains du secteur et le ministre de la Communication, Khalid Naciri.
Le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe n’a pas épargné le Maroc, mais la destination résiste. En mars dernier, le secteur touristique avait connu une hausse de 7% au niveau des arrivées et 5% de nuitées en plus. Pourtant le Maroc n’avait rien entrepris pour "profiter" des malheurs de ses voisins.
Des tours opérateurs français et européens contactés par des professionnels marocains affirment que la destination Maroc n’a pas été déprogrammée. L’association des tour-opérateurs (Ceto), qui regroupe 80% des TO français ayant envoyé 455.000 touristes au Maroc en 2010, reste sereine.
Seul le segment du tourisme d’affaire qui représente 25% de parts de marché au Maroc et 50% à Marrakech, risque de pâtir de l’attentat qui a visé la ville ocre, note l’Economiste. Ce créneau avait déjà été fortement secoué, depuis que les entreprises européennes ont décidé de revoir à la baisse les déplacements à l’étranger de leurs employés.
Avec 75% de parts de marché, le tourisme de loisirs, dont 50% des arrivants proviennent de France, risque d’être le grand perdant de la partie, d’autant plus que ce créneau est déjà déstabilisé depuis le 20 février dernier.
L’Italie et l’Espagne se sont retranchées, note l’Economiste, ajoutant que seuls l’Angleterre, la Belgique, les pays scandinaves et la Russie continuaient à affluer régulièrement vers le Maroc depuis que le vent de révolte a soufflé sur le monde arabe.
Pour le ministre du Tourisme, Yassir Znagui, l’attentat, dont l’objectif est de déstabiliser la ville ocre, "ne remettra en aucun cas en cause les fondamentaux solides de cette destination".
Le Centre régional du tourisme (CRT) et plusieurs professionnels de ce secteur avaient d’ailleurs affirmé trois jours après l’attentat que très peu d’annulations d’arrivées de touristes ont été enregistrées, et constaté un véritable élan de solidarité de la part des touristes et des TO.
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