À quelques semaines de la tenue des élections communales et législatives prévues le 8 septembre, plusieurs conseillers communaux, présidents de communes de Marrakech, Safi et Essaouira, tous membres du Parti de la justice et du développement (PJD), ont démissionné. À l’origine de cette vague de démissions, des dysfonctionnements organisationnels.
Ils sont au nombre de 45 les membres du PJD qui ont démissionné à Safi. Parmi eux, Abdeljalil Labdaoui, président du conseil communal de la ville, par ailleurs fondateur du parti dans la région. « Le problème organisationnel est l’un des facteurs à l’origine de cette démission, explique-t-il à Hespress. Ce parti qui est connu par sa rigueur et l’application stricte de normes et de règles organisationnelles qui définissent les droits et les obligations, connait un dysfonctionnement organisationnel. […] Toutes les lois qu’il a mises à son actif n’ont aucune valeur pour la plupart des membres. »
À lire : Élections 2021 : le PJD écarte des membres influents
Abdeljalil Labdaoui justifie sa démission par « la déviation intellectuelle qui s’est produite dans le parti localement ainsi que l’écart par rapport à la rigueur méthodologique dans laquelle a évolué le parti ». Selon lui, les valeurs de respect ont disparu et laissé la place à des comportements immoraux. Du côté de la section du PJD à Safi, une source officielle donne un autre son de cloche. « Abdeljalil Labdaoui et son entourage protestent contre le changement opéré par la direction centrale du parti au niveau des listes électorales par la désignation du président du Conseil communal comme tête de liste des élections régionales au lieu de 3ᵉ de la liste qui disputera les législatives », explique-t-elle.
« Cette décision a été prise conformément aux procédures de candidature et de recommandation en vigueur au sein du parti », souligne la section du PJD à Safi dans un communiqué.