Maroc : le secteur du tourisme nage dans l’incertitude
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Les opérateurs touristiques opérant à Dakhla croyaient à la vitalité du secteur pour la prochaine saison estivale. Mais très tôt, l’inquiétude s’est installée au regard des nombreuses annulations de voyages à destination de la ville en raison de la découverte d’une quarantaine cas de variants britanniques dans la perle du Sud.
« En réalité, ce sont les restrictions qui sont à l’origine de l’arrêt de cette bonne dynamique touristique. Auparavant, le couvre-feu tournait autour de 22-23 heures, contre 20 heures actuellement », a indiqué à Médias24, Khalil Ajana, directeur régional du groupe Dakhla Attitude.
Leila Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla relève que la majorité des gens ont été induits en erreur parce qu’ayant cru que les vols nationaux à destination de Dakhla s’arrêtaient alors qu’ils n’ont jamais été interrompus. La promotrice touristique souligne en outre que Dakhla est à même de recevoir des touristes marocains en été mais aussi durant le long week-end de l’Aïd el-Fitr. « Nous avons beaucoup de réservations pour ce long week-end », confie Kenza Fenjiro.
À l’opposé de Leila, Khalil Ajana souligne que le faible engouement à l’occasion de l’Aïd contrairement aux autres années. « Rentrer dans la chambre d’hôtel à 20 heures, cela n’intéresse pas les touristes. Il y a donc quelques réservations qui ont été faites, mais vraiment pas beaucoup », déplore le promoteur touristique.
Les acteurs touristiques en majorité, ne pensent plus pouvoir tirer profit de la saison estivale pour laquelle ils misaient sur le tourisme local. Ils déplorent la mauvaise communication suite à la découverte des nouveaux variants.
« Les réservations que nous avons enregistrées pour les mois à venir ne sont que d’anciennes réservations ; des clients qui ont déjà réservé il y a longtemps. Les frontières rouvrent, ferment… Les gens ne savent pas ce qui va se passer. Ils sont donc réticents à s’engager sur un billet d’avion qui ne sera pas remboursé, ou sur des vols reportés dont on ne connaît pas l’échéance », affirme-t-on au sein du Dakhla Club Hôtel.
« On était censés avoir beaucoup de clients en mai. Beaucoup de touristes européens (allemands, français, italiens et espagnols) voulaient venir mais la fermeture des frontières jusqu’au 10 juin brise leur élan. Ceux qui ont maintenu leurs réservations annuleront au dernier moment, s’ils voient que les frontières ne rouvrent pas », ajoute-t-il.
Pour Kenza Fenjiro, la demande est belle et bien présente mais personne ne sait de quoi sera fait le lendemain en cette période caractérisée par beaucoup d’incertitude avec la pandémie du Covid-19.
Seule Leila Ouachi semble plus optimiste. Elle fonde cet espoir sur les demandes de touristes étrangers, notamment, français, espagnols, belges et allemands.
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