Cette crise sanitaire a, certes, ralenti la hausse des exportations, suite notamment au confinement et à la fermeture des frontières, mais cette pause a également permis au secteur de repartir sur de bonnes bases, a indiqué la MAP dans une analyse.
Les analystes tiennent compte des récentes statistiques de l’Office des changes qui font état d’une amélioration des exportations, confirmant encore une fois la résilience de certains secteurs exportateurs du Royaume.
Dans le détail, les exportations dans l’automobile, fleuron majeur de l’industrie marocaine, ont engrangé au cours du premier semestre de l’année 2021 près de 152,88 milliards de dirhams (MMDH), soit le plus haut niveau atteint durant la même période au cours des cinq dernières années, souligne l’analyse.
Les exportations textiles et cuir ont augmenté de près de 35 % au titre du premier semestre de l’année 2021. Cette évolution est due à la hausse des ventes des vêtements confectionnés de 43,1 % et celles des articles de bonneterie de 52,5 %.
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À la suite de ces deux secteurs, locomotive de l’exportation marocaine, les analystes placent l’agroalimentaire et les phosphates qui ont connu à l’export, respectivement une croissance de 6,5 % et 23,8 % au titre au cours de la même période.
Banque de projets pour la relance industrielle
Lancée l’année dernière, la banque de projets est une décision judicieuse eu égard à ses impacts considérables attendus sur la promotion de l’investissement industriel local. Outre son atout de substitution à l’importation, ce dispositif serait à même de créer une véritable synergie à l’export et par conséquent impacter positivement la balance commerciale.
À la lumière du premier bilan d’étape de cette banque, un total de 523 projets d’investissement industriel ont été validés jusqu’au début juin dernier, soit un potentiel de substitution de l’ordre de 35,5 MMDH d’importation et un potentiel à l’export de 50 MMDH, relève la même source.