Un phénomène historique dans le désert marocain
De fortes pluies ont créé des lacs entre les dunes de sable de la ville désertique de Merzouga, près d’Errachidia, dans le sud-est du Maroc. Un phénomène qui ne s’est plus...
Les pluies torrentielles qui se sont abattues ces dernières semaines sur plusieurs régions du Maroc, inquiètent les agriculteurs espagnols qui demandent au gouvernement et à la Commission européenne de prendre des mesures pour éviter le pire.
Les agriculteurs exigent d’avoir plus d’informations des autorités espagnoles et européennes sur ces pluies diluviennes qui causent des inondations et d’importants dégâts humains et matériels au Maroc. Ils veulent notamment savoir si ces pluies sont provoquées grâce à la technique d’ensemencement des nuages et si cette dernière n’a pas d’effets néfastes sur la pluviométrie en Espagne.
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« Nous devrons être très attentifs au développement de ces opérations scientifiques qui se déroulent de nuit et en secret, et qui ont déjà été réalisées dans certains pays où elles sont mises en pratique », a déclaré à La Opinión Juan de Dios Hernández, président de l’association Asaja, invitant la commission européenne à prendre des mesures pour limiter les dégâts que pourraient causer cette pratique.
« Si nous nous appuyons sur des études scientifiques, nous devons dénoncer que cela peut affecter négativement les conditions météorologiques de notre pays », a ajouté le responsable. Pour sa part, Ginés Mirón, le porte-parole de l’Association des météorologues du sud-est (Ametse), a émis de réserves quant à l’efficacité de l’ensemencement des nuages.
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S’appuyant sur une étude scientifique, Mirón fait observer que cette technique n’est pas rentable, car l’augmentation maximale des précipitations ne peut dépasser 4 %. Un pourcentage qui selon lui n’est pas « significatif », surtout dans les zones où les précipitations sont rares. « Si un pays dispose de 200 litres par an et que vous en obtenez 208, cela ne vaut rien », a-t-il détaillé.
Dans un rapport publié à l’issue du Sommet sur le climat tenu en 2023, l’ONU a condamné l’utilisation de cette technique, indiquant qu’elle « peut déclencher une série de réactions avec des risques importants pour l’homme, les océans, la température et la biodiversité ».
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