Au Maroc, une femme défie les préjugés en prenant le volant (Vidéo)
Lekbira El Lhimer, une Marocaine de 46 ans, est chauffeur de taxi à Kenitra. Un métier d’homme qu’elle a choisi, malgré les préjugés dans une société marocaine profondément...
Lamiae El Oubeidi, jeune maman de 36 ans, a décidé de défier famille, mari, gouvernement et la société marocaine toute entière, en s’imposant comme la première femme chauffeur de taxi à Fès et deuxième femme à faire ce métier au Maroc.
Emboitant le pas à Zakia Mezzourm, chauffeur de taxi à Casablanca depuis 2004, Lamiae explique avoir voulu faire ce job pour montrer l’exemple aux Marocaines, qui peuvent elle aussi avoir "accès aux métiers d’hommes, que ce soit en tant que chauffeur de taxi, de bus ou dans le bâtiment".
Courageuse, Lamiae El Oubeidi, ancienne enseignante diplômée en sciences, informatique et comptabilité, a choisi de devenir chauffeur de taxi pour pouvoir choisir elle même ses horaires de travail. Mère de deux enfants, Lamiae peut aujourd’hui jongler plus facilement entre son travail, ses enfants et sa vie de femme.
Après avoir convaincu son époux, lui même chauffeur de taxi, et sa famille, Lamiae explique avoir eu bien plus de difficultés avec les autorités locales. Celles-ci lui ont refusé le permis de taxi pendant huit ans ! Ce permis, demandé à de nombreuses reprises entre 2000 et 2008, lui était à tous les coups refusé parce qu’une "femme n’a pas à exercer ce métier".
Pour sa sécurité, Lamiae se doit toutefois de choisir ses clients. "Je ne prend pas n’importe qui, je cible les femmes et les couples et évite les quartiers dangereux" explique la jeune femme. C’est d’ailleurs les femmes qui sont les plus réticentes à monter dans son taxi. Pour elles, il n’est pas normal qu’une femme exerce ce métier d’homme. Lamiae comprend, "c’est une question de temps", les mentalités ne changent pas du jour au lendemain...
Aller plus loin
Lekbira El Lhimer, une Marocaine de 46 ans, est chauffeur de taxi à Kenitra. Un métier d’homme qu’elle a choisi, malgré les préjugés dans une société marocaine profondément...
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