La société d’État, Tragsatec, a été retenue pour procéder au recrutement des neuf traducteurs /interprètes comprenant le darija et ayant une maîtrise de la langue française, qui vont appuyer les assistants sociaux lors des entretiens individuels avec les mineurs. Elle recevra pour cette prestation, la somme de 100 728 euros.
Les autorités de Ceuta vont faire appel à ces interprètes pour faciliter les échanges au cours de ces entretiens obligatoires dans le processus de rapatriement des mineurs marocains, arrivés en masse en mai dernier. A ce jour, Ceuta abrite encore plus de 400 mineurs dont la plupart séjournent dans les centres d’accueil et sont pris en charge par le Service de protection de l’enfance de la ville autonome, fait savoir Hora Sur.
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Une cinquantaine de ces mineurs ont été rapatriés au Maroc vers la mi-août sur la base de l’accord de 1997 signé entre l’Espagne et le Maroc en matière de prévention de l’immigration clandestine des mineurs non accompagnés, leur protection et leur retour. Cette procédure, jugée « illégale » par plusieurs ONG de défense des droits de l’homme et par l’ONU, a finalement été suspendue par la justice espagnole qui a décidé que les mineurs doivent être entendus individuellement et bénéficier d’une assistance juridique avant d’être rapatriés dans leur pays d’origine.
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Le gouvernement espagnol a exprimé sa disponibilité à soutenir Ceuta dans cette procédure de rapatriement des mineurs. Une opération qui doit être effectuée dans de meilleurs délais en raison des conditions déplorables dans lesquelles vivent la plupart des mineurs qui errent dans les rues de Ceuta, « sans aucune assistance sociale, sanitaire ou humanitaire ».