« Les monuments touristiques occupent une place importante dans l’histoire de la ville et du pays dans son ensemble », a rappelé Bensaid lors d’un débat organisé par La Fondation Al-Faqih Tétouani à Salé, déplorant que la mafia foncière ait contribué à la destruction de ce patrimoine historique. Le ministre a affirmé qu’une commission pluridisciplinaire, composée de représentants de plusieurs départements ministériels, a été mise en place « afin de mener des études pour identifier les zones disposant d’un patrimoine dans la capitale économique, et celles qui n’en disposent pas ».
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Ces propos de Bensaid sur les bâtiments patrimoniaux sont « très significatifs », selon le vice-coordinateur régional de la région Casablanca-Settat pour l’Instance nationale de protection des deniers publics et de transparence au Maroc, estimant qu’ils « reflètent la volonté du gouvernement de protéger ces bâtiments à valeur historique et civilisationnelle contre leur détérioration et leur transformation en constructions modernes dépourvues d’âme. D’autre part, ils confirment le rôle civilisationnel joué par la ville ».
Dans une déclaration à Al3omk, il a dénoncé un « certain laxisme des gouvernements successifs et des collectivités locales et régionales qui se sont succédé dans la gestion des affaires locales, en ce qui concerne la protection du patrimoine matériel du royaume à Casablanca. Cela est d’autant plus grave que ces bâtiments patrimoniaux constituent un facteur majeur d’attraction touristique », soulignant que « la protection de ce type de patrimoine nécessite des efforts considérables de la part de nombreux intervenants, en particulier de l’autorité judiciaire ».
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Le responsable a également salué les efforts du parquet de Casablanca qui ont permis de démanteler de nombreux réseaux criminels usant de fraude, d’escroquerie et de falsification pour s’approprier illégalement les biens d’autrui. Il n’a pas manqué de remercier le gouvernement pour avoir adopté « la loi n° 22.80 relative à la préservation des bâtiments historiques, des paysages, des inscriptions et des objets d’art et traditions, sans négliger le rôle de la société civile dans la sensibilisation et la valorisation de ces bâtiments pour leur rôle dans la définition de l’identité de la ville ».
Et de conclure : « Les bâtiments patrimoniaux font partie intégrante de l’identité de la ville, reflétant son esprit et son histoire. […] Les bâtiments historiques attirent les touristes intéressés par la culture et l’histoire, contribuent à l’économie locale, et possèdent une valeur esthétique en raison de leur architecture unique. Ce sont de véritables chefs-d’œuvre architecturaux. Les préserver, c’est protéger la mémoire collective et garantir aux générations futures de découvrir leur histoire et leur patrimoine, tout en reconnaissant les efforts déployés pour les construire et les préserver ».