Cette colère est née au lendemain du soutien du président Macron à la publication des caricatures satiriques du prophète Mohammad. Cette situation a dégénéré, occasionnant, jeudi une attaque au couteau qui a fait trois morts dans une basilique à Nice et plusieurs blessés. Dans la même foulée, un vigile du consulat de France à Jeddah (Arabie saoudite) a également été blessé à l’arme blanche.
Dans une déclaration à la presse à l’Assemblée nationale lors de l’examen du budget de son ministère, Jean-Yves Le Drian a invité les Français à rester sourds aux voix qui cherchent à attiser la peur. (…). À l’en croire, nul ne devrait « s’enfermer dans les abus d’une minorité de manipulateurs ».
Pour le ministre des Affaires étrangères, la religion et la culture musulmanes sont respectées, car elles font partie de l’histoire française et européenne. « Les musulmans appartiennent de plein droit à notre communauté nationale. Nous ne saurions accepter ces campagnes de désinformation et de manipulation parce qu’elles visent à dénaturer et à travestir ces réalités », a précisé Jean-Yves Le Drian.
Sans pour autant révéler les auteurs, le ministre des Affaires Étrangères a soutenu que les propos et les actes ont des conséquences, qui engagent leurs auteurs en responsabilité. « La France n’oublie jamais », a-t-il déclaré.
De « nombreux États ne sont pas dupes. Nous voyons bien et nos partenaires voient bien que ce qui est en cause c’est un combat essentiel, existentiel presque, contre le radicalisme et l’extrémisme religieux. Nus ne transigerons jamais sur nos valeurs humanistes de liberté et notre modèle de démocratie et de pluralisme », a-t-il martelé.