Le calvaire des Marocains souhaitant obtenir un visa pour la France continue

30 octobre 2024 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les Marocains souhaitant se rendre en France rencontrent encore d’énormes difficultés pour obtenir le visa.

Le calvaire continue pour les demandeurs de visa Schengen. Alors qu’ils n’ont cessé d’appeler les autorités compétentes à agir pour remédier aux longs délais d’attente et aux procédures strictes et compliquées lors de la demande de visas Schengen français, les procédures sont restées les mêmes, provoquant un mécontentement général, rapporte Schengen. News. Le processus de demande de visa Schengen pour la France est compliqué, a déclaré un demandeur marocain mécontent de la situation actuelle auprès de franceinfo. Il ne sait si sa demande sera acceptée malgré la présentation de tous les documents requis. « Le processus est un peu compliqué, car on ne sait jamais si on va vraiment obtenir le visa ou pas. On essaie de justifier notre demande du mieux qu’on peut avec plein de papiers, tout ce qu’on peut trouver », a-t-il ajouté.

À lire :Visas et expulsions : la France pourrait exercer des pressions sur le Maroc

D’autres Marocains continuent eux de subir la loi des intermédiaires de rendez-vous de visa qui exigent des montants exorbitants. « Actuellement, nous souffrons. Les gens souffrent beaucoup des intermédiaires, pour prendre rendez-vous, alors que normalement, cela devrait être facile à faire en ligne. Et il y a des montants importants, jusqu’à 2 000-2 500 dirhams marocains (187-235 €). Ce n’est pas normal », a déclaré un demandeur de visa pour la France depuis le Maroc.

En septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de moitié les permis d’entrée accordés aux Marocains. Une décision justifiée par la réticence du royaume à réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière en France, mais qualifiée « d’unilatérale » par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Depuis 2023, le Maroc ne freine plus l’efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF), délivrées. Le royaume accepte de reprendre ses ressortissants.

À lire :Visas : la France revoit sa politique envers le Maroc

« Désormais, il n’y a plus aucune limitation en termes de délivrance de visas par la France. Toute personne qui présente les conditions requises pour obtenir un visa obtiendra son visa », assurait Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc sur 2M la même année. Cependant, tout récemment, le Premier ministre français, Michel Barnier a déclaré que son pays souhaitait durcir encore les règles de visas pour les pays qui bloquent le rapatriement de leurs ressortissants, sans préciser les pays qui seront visés par la mesure.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Visa Schengen - Visa - France - Administration

Aller plus loin

Des Marocains réclament l’imposition du visa aux Français

Des militants marocains ont lancé une pétition pour demander l’imposition de visas aux touristes européens, notamment français, visitant le Maroc, parmi lesquels se trouvent de...

Visas : la France revoit sa politique envers le Maroc

Après avoir réduit de 50 % le nombre de visas accordés aux Marocains, au temps fort de la crise avec le Maroc, la France a décidé de faciliter les procédures d’obtention de visa...

Visas et expulsions : la France pourrait exercer des pressions sur le Maroc

Le Premier ministre français, Michel Barnier, a récemment annoncé l’intention du gouvernement d’assurer une « maîtrise des dépenses » de l’Aide médicale d’État (AME), destinée...

Visas Schengen : le site de TLSContact en panne, galère pour les Marocains !

A Rabat, les demandeurs de visas pour la France continuent de rencontrer des difficultés pour obtenir des rendez-vous, malgré l’option d’appel vidéo récemment lancée. Et pour...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...

Aïd El Fitr 2024 : une bonne surprise pour les fonctionnaires marocains ?

La ministre déléguée chargée de la réforme de l’administration et de la transition numérique, Ghita Mezzour, propose au gouvernement de décréter un congé exceptionnel de trois jours au lieu de deux à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr 2024.

Du changement dans les aéroports marocains

L’Office national des Aéroports (ONDA) poursuit sa politique de modernisation aéroportuaire. Il procédera bientôt à l’installation de portiques électroniques dans cinq aéroports.

Marocains, le temps presse pour la déclaration des avoirs à l’étranger

La régularisation des contribuables, ainsi que la déclaration des avoirs liquides détenus à l’étranger, touchent à sa fin. Ces deux opérations avaient été lancées par l’Office des changes et de la Direction générale des Impôts (DGI).

Maroc : révision de l’impôt sur le revenu

Le gouvernement marocain, via son porte-parole Mustapha Baitas, a annoncé une révision de l’Impôt sur le revenu (IR) avec pour objectif d’augmenter les revenus des employés et fonctionnaires.

Le Maroc en guerre contre les « fonctionnaires fantômes »

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a déclaré que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique pour lutter contre le phénomène des « fonctionnaires fantômes ».

Coup d’accélérateur pour le TGV Kénitra-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres pour la construction d’une voie ferrée à grande vitesse de 375 kilomètres reliant Kénitra à Marrakech.

Maroc : Une vague d’embauches publiques attendue en 2024

L’État marocain prévoit en 2024 la création de 30 034 postes dans les ministères et institutions publiques, révèle le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Intoxications en hausse au Maroc : quelles solutions ?

La Fédération marocaine des Droits des Consommateurs s’inquiète après la hausse des cas d’intoxication alimentaire enregistrés dans certains restaurants ces dernières semaines. Elle appelle le ministre de la Santé et de la Protection sociale à...

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...