Les deux projets seront inaugurés officiellement en février prochain. L’annonce a été faite par Lemghari Essakl, directeur de l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg à l’issue du deuxième Conseil d’administration, présidé mercredi dernier par le Premier ministre. Le coût des différentes opérations entrant dans ce cadre sera de l’ordre de 150 millions de DH. Les travaux de réalisation du port de Salé ont démarré début 2006. D’une capacité de 350 bateaux, il s’étendra sur une superficie de 8 hectares, avec une extension prévue de 3 hectares. La marina sera bordée d’espaces de restauration, d’animation et de loisirs, ainsi que d’un front résidentiel et hôtelier adossé à la future Cité des arts et métiers. D’une longueur totale de près de 1,5 kilomètre, les quais et débarcadères de la rive gauche seront équipés de points d’amarrage pour les vedettes et bateaux de grande taille et abritera des restaurants sur pilotis ainsi que des débarcadères sécurisés pour les barcassiers. En attendant, les travaux pour les séquences 1 (Bab Al Bahr) et 2 (Amwaj) vont bon train. Les terrassements seront relayés « très bientôt » par l’installation des réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement en collaboration avec la Redal et l’Onep.
Le montant des investissements globaux envisagés par l’agence au titre de l’année 2007 s’élèvent à plus de 2,1 milliards de DH (dont 971 millions de DH de reports afférents à l’exercice 2006).
Pour Bab Al Bahr, une partie de ce montant sera attribuée à l’apurement du foncier (148 millions de DH). Parmi les ouvrages structurants pour cette séquence, figure le tunnel des Oudayas qui nécessitera quelque 71 millions de DH. Le marché des travaux de ce projet est en cours d’adjudication. Pour la séquence Amwaj, les travaux de terrassement ont démarré en juillet. Fruit d’une joint-venture entre l’agence, le groupe CDG et Sama Dubaï, le projet est confié à une société de gestion détenue par le holding émirati (Sama Développement), sous le contrôle du Conseil d’administration de la coentreprise. En cours de finalisation, le plan d’aménagement fera l’objet d’une procédure d’homologation. Sama Développement est dotée d’un capital correspondant à 30% du total des investissements envisagés (compris entre 1,5 et 2 milliards de dollars, soit entre 13 et 19 milliards de DH), libérés en trois étapes.
Là encore, le plus gros de l’effort porte sur l’apurement du foncier. Le processus devrait se parachever par la libération du parc municipal et du parc Onyx. Les négociations avec les parties prenantes devraient se conclure au courant du premier trimestre 2007. Grâce aux effets multiplicateurs des investissements consentis, la séquence 3, Kasbat Abi Raqraq, devrait s’amorcer rapidement. Quelque 211 millions de DH y ont été attribués. Ils concernent dans leur totalité des opérations d’apurement du foncier.
Tramway : Le tracé fixé
Les travaux de la plate-forme du tramway seront lancés au cours du 3e trimestre 2007. La mise en exploitation est prévue pour 2010 sur un linéaire de 19,5 km. En attendant, l’assistance à maîtrise d’ouvrage a été confiée au groupement Systra-Ingerop-Ingema. Un schéma de réseau est privilégié pour la phase prioritaire de mise en service. Celui-ci est constitué de deux lignes. La première va de Tabriquet (Salé) à la cité universitaire de Rabat-Agdal, en passant par le quartier Hassane. La seconde va de Bettana (Salé) au quartier l’Océan de Rabat, en longeant la Médina.
Les premiers travaux de déviation des réseaux seront bientôt lancés pour un total de 522 millions de DH. Pour l’exploitation future du réseau, l’agence a fait appel à l’expertise française. Le 11 décembre dernier, elle a signé à Paris trois contrats avec des sociétés d’ingénierie, de logistique, d’architecture et d’urbanisme. En plus de l’assistance juridique pour l’appel à expression d’intérêt et la sélection des candidats pour la délégation du service d’exploitation, ces contrats ont porté sur l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la conception des espaces publics de la marina, les quais de la rive gauche et la maîtrise d’oeuvre du pont Moulay Al Hassan.
L’Economiste - T. Q.