Accusé d’avoir tué son épouse, un Marocain devant la justice belge
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Mohamed, un Marocain résidant en Belgique, « thérapeute traditionnel » fait face à la justice après avoir été accusé d’avoir violé des femmes lors des séances de désenvoûtement. Il clame son innocence et se dit victime d’une coalition de trois femmes.
Latifa*, Nabila* et Nadia* disent avoir été des victimes de Mohammed qui les a toutes maintenues sous emprise pendant des années. Nabila et Nadia affirment qu’il les a violées lors de séances de « Roqya », un exorcisme propre à l’Islam, rapporte La Libre.
Latifa et Mohamed se sont mariés en 1999, et sont parents de deux enfants. Selon le récit de la mère de famille, les 11 années de vie commune ont été un véritable cauchemar. « Petit à petit, il m’a isolée de tout », a-t-elle expliqué devant la cour d’appel de Bruxelles. Elle avait son mari sur le dos. Mise au courant de la présence de Nabila, séquestrée dans la cave aménagée du logement familial, Lafita a tenté de dénoncer Mohamed.
En 2014, les parents de Nabila avaient confié leur fille qui souffrait de troubles psychologiques au « thérapeute traditionnel ». À l’époque, elle avait 21 ans. Elle était à mille lieues d’imaginer qu’elle serait victime de viol. Mohamed a fait croire à la jeune femme que ses problèmes venaient de ses parents. D’où, la nécessité de couper les ponts. « Pour me déposséder, je devais me déshabiller », racontera-t-elle. Mohamed lui dessinait des signes sur le corps avec un bâton de bambou, insistant sur ses parties intimes. Il finit par violer Nabila.
« Je ne pratiquais que des lectures du Coran en apposant les mains sur le front et en brûlant de l’encens », se défend Mohamed. À l’en croire, Nabila était « habitée par des esprits, touchée par des djinns. Une personne sur deux est dans cette situation au Maroc ».
Nadia est la troisième victime présumée. Mohamed avait promis l’aider à entrer en possession de son héritage. « Il m’a baratinée avec la religion », a-t-elle expliqué aux enquêteurs, accusant le « thérapeute traditionnel » de l’avoir violée après des séances où il lui imposait ses mains sur la tête et sur tout le corps pour, disait-il, calmer ses maux de tête. Le verdict est attendu, le 1ᵉʳ avril.
*Prénoms d’emprunt
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