L’organisation Productores Pesqueros Pescadores de Carboneras SCA [connue sous le nom de Carbopesca] a dénoncé l’activité de ces bateaux de pêche marocains dans les « eaux espagnoles », assurant avoir détecté la présence d’au moins une douzaine de ces bateaux au cours des dernières 24 heures. Selon cette organisation, les pêcheurs marocains utilisent une technique de pêche illégale connue sous le nom de « filets dérivants », rapporte Vozpopuli.
« Au regard de la liberté avec laquelle les navires marocains continuent d’exercer des activités de pêche dans les eaux espagnoles », l’organisation demande à nouveau la prise de « mesures contre cette illégalité », précisant avoir déjà alerté à plusieurs reprises les autorités sur cette pratique illégale des filets dérivants menée par la flotte marocaine. « Les filets dérivants sont parmi les méthodes de pêche les plus simples et les plus anciennes, […] un mécanisme qui maintient la verticalité du filet à tout moment », explique-t-elle.
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Selon Carbopesca, cette activité illégale affecte les zones de Cabriar (situés à l’est d’Alborán) et au sud d’Alborán. L’organisation dénonce par ailleurs l’inaction des deux patrouilleurs espagnols dans la zone, face à l’activité illégale présumée des bateaux de pêche marocains, dénoncée depuis de nombreuses années par plusieurs associations comme Oceana ou Greenpeace.
Le Plan annuel de contrôle global des activités de pêche 2022, « comprend les axes de coordination dans la surveillance et l’inspection de la pêche maritime dans les eaux sous souveraineté espagnole et le contrôle de la commercialisation des produits de la pêche dès leur première vente. Entre autres objectifs, il est prévu d’éviter la présence en mer de ces navires illégaux ou non autorisés, de détecter les engins de pêche non identifiés, non réglementés ou interdits, tout en décourageant les pêcheurs de pêcher dans des zones interdites ».