
Une MRE devant la justice pour homicide sur ses filles
Une mère marocaine est jugée devant la cour d’assises du Lot-et-Garonne à Agen, pour le meurtre de ses filles handicapées disparues depuis 2016. Le jugement sera rendu jeudi.
Le procès de la mère marocaine condamnée en juin 2024 à une lourde peine de prison pour le meurtre de ses deux filles polyhandicapées à Barbaste, se poursuit devant les assises du Gers, à Auch.
Le deuxième jour du procès a été marqué par l’intérêt de la cour d’assises du Gers pour une tache brunâtre découverte dans la chambre des adolescentes. La découverte de cette tâche présentant l’ADN d’une des deux filles avait mis Naïma Bel Allam en difficulté. Elle avait été mise en examen en janvier 2018 pour « homicides volontaires aggravés ». Elle était d’abord poursuivie pour « délaissement de mineures ». Elle avait affirmé avoir confié ses filles à un couple de Marocains sur une aire d’autoroute en Espagne.
Malgré l’existence de cette grande tache sombre d’un mètre sur quarante centimètres sur le parquet du domicile de Nérac (Lot-et-Garonne), il n’a pas été possible de prouver que les deux adolescentes sont décédées en raison de l’absence de corps et des limites de l’analyse scientifique. S’agissant de la surface extérieure de la tache, « la recherche chimique de sang est négative », a affirmé en visioconférence le professeur Christian Doutremepuich qui dirige le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, expliquant toutefois que la composition de la tache avait pu être « altérée » par un nettoyage intensif.
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L’altération de la tache s’expliquerait par les nombreux produits détergents, dont de l’eau de Javel, retrouvés dans la chambre des deux filles, âgées de 12 et 13 ans lors de leur disparition en décembre 2016. S’il est impossible d’établir la présence de sang, l’analyse de la tache a permis d’identifier l’ADN des deux adolescentes, puisque des cellules de la peau ont été retrouvées, a précisé l’expert. « Inès et Nawal étaient polyhandicapées, et se déplaçaient uniquement sur les fesses », a fait valoir l’avocat de la défense, Jean-François Renaudie.
Aujourd’hui, l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a mené la morphoanalyse d’une tache qui présente cette fois sous les lattes du parquet, fait savoir Nice-matin. Elle conclut que l’existence « d’une trace de sang mélangée à d’autres liquides pouvait être soutenue ». « Je trouve qu’il y a des choses bizarres dans ce dossier », a déclaré l’accusée. Et d’interpeller : « Mon avocate avait dû faire des pieds et des mains pour obtenir l’identité de la personne dont l’ADN avait été retrouvé sous les lattes. Pourquoi le ministère (public) ne fait pas l’effort d’enquêter dans tous les sens du terme ? »
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Accusée d’homicides volontaires aggravés, Naïma Bel Allam, ex-comptable d’origine marocaine, avait été condamnée, le 20 juin 2024, à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Lot-et-Garonne. Son procès à Auch pour « meurtres sur mineurs de 15 ans et personnes vulnérables » se poursuit jusqu’à jeudi 27 mars 2025.
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