Naïma Bel Allam, ex-comptable d’origine marocaine, est accusée d’homicides volontaires aggravés. D’après l’Institut spécialisé d’éducation pour polyhandicapés (Isep) de Tonneins (Lot-et-Garonne), qui les avaient accueilles en journée, ses deux filles de 12 et 13 ans, nées avec des malformations, sont portées disparues depuis le 7 décembre 2016. Cinq mois plus tard, la Direction enfance famille du conseil départemental avait signalé leur disparition, rapporte Le Parisien.
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La MRE sera arrêtée, placée en garde à vue, poursuivie pour « délaissement de mineures » et incarcérée en septembre 2017. Sa mise en examen sera transformée en « homicides volontaires aggravés » en janvier 2018. Les enquêteurs venaient de découvrir une tache « brunâtre » au domicile de Nérac. Les fouilles entreprises pendant une semaine en février 2022 par une trentaine de militaires, gendarmes et plongeurs de la gendarmerie dans une zone boisée à quelques kilomètres du domicile familial n’ont pas été fructueuses. Naïma sera libérée en novembre 2021, mais elle ne s’est pas tirée complètement d’affaire.
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Les versions divergentes devant les enquêteurs au sujet de ses filles ramènent cette mère de famille abandonnée par son mari devant la justice. Elle a affirmé avoir confié ses filles à un couple de Marocains sur une aire d’autoroute en Espagne. Une version contredite par les enquêteurs. « Elle clame depuis sept ans son innocence. Elle dit depuis le début qu’elle n’a pas tué ses filles et qu’elles sont à l’abri », indique son avocate Sophie Grolleau. Elle ajoutera : « Elle brouille les pistes volontairement, elle veut les protéger des institutions françaises en qui elle a totalement perdu confiance ».
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Le père des deux adolescentes tient à revoir ses filles disparues depuis 2016. Il s’est alors porté partie civile. « S’il y avait la moindre preuve de vie, mon client serait le plus heureux du monde, a déclaré son avocate Sylvie Brussiau. Cette preuve de vie, on ne l’a pas, même sept ans après le début de l’enquête. Il n’y croit plus et ce qu’il voudrait, c’est donner une sépulture digne à ses filles qui ont disparu. » La cour d’assises du Lot-et-Garonne rendra son verdict jeudi.