
Accusé d’homicide en France, un MRE arrêté au Maroc
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Le procès de la mère marocaine condamnée en juin 2024 à une lourde peine de prison pour le meurtre de ses deux filles polyhandicapées à Barbaste, va s’ouvrir devant les assises du Gers, à Auch, la semaine prochaine.
Le 20 juin 2024, Naïma Bel Allam, ex-comptable d’origine marocaine, accusée d’homicides volontaires aggravés, avait été condamnée à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Lot-et-Garonne. Insatisfaite de ce verdict, elle a fait appel. Un second procès s’ouvrira donc lundi 24 mars devant la cour d’assises du Gers, au palais de justice d’Auch. Il se poursuivra jusqu’à jeudi 27 mars. La défense de l’accusée ne sera plus assurée par Sophie Grolleau, actuellement en formation pour devenir magistrate, et Patrick Lamarque. C’est l’avocat Jean-François Renaudie qui sera le conseil de la mise en cause. Du côté de la partie civile, Sylvie Brussiau représentera le père d’Inès et de Nawal. L’avocate Virginie Belacel représentera la mère et le frère de Naïma Bel Allam, tandis que Sandrine Derisbourg assistera, elle, l’association la Mouette.
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D’après l’Institut spécialisé d’éducation pour polyhandicapés (Isep) de Tonneins (Lot-et-Garonne), qui les avaient accueillies en journée, ses deux filles de 12 et 13 ans, nées avec des malformations, sont portées disparues depuis le 7 décembre 2016. Cinq mois plus tard, la Direction enfance famille du conseil départemental avait signalé leur disparition. La MRE sera arrêtée, placée en garde à vue, poursuivie pour « délaissement de mineures » et incarcérée en septembre 2017. Sa mise en examen sera transformée en « homicides volontaires aggravés » en janvier 2018.
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À l’époque, les enquêteurs venaient de découvrir une tache « brunâtre » au domicile de Nérac. Les fouilles entreprises pendant une semaine en février 2022 par une trentaine de militaires, gendarmes et plongeurs de la gendarmerie dans une zone boisée à quelques kilomètres du domicile familial n’ont pas été fructueuses. Naïma sera libérée en novembre 2021, mais elle ne s’est pas tirée complètement d’affaire. Les versions divergentes devant les enquêteurs au sujet de ses filles ramènent cette mère de famille abandonnée par son mari devant la justice. Elle avait affirmé avoir confié ses filles à un couple de Marocains sur une aire d’autoroute en Espagne. Une version contredite par les enquêteurs.
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