
Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, encourage les Marocains résidant à l’étranger (MRE) à davantage investir au Maroc, soulignant la nécessité pour le royaume...
La coopération maroco-française est exemplaire. Et les projets financés par le don accordé par la France à l’Agence en appui à son programme de développement des provinces du Nord en est l’illustration la plus significative.
C’est l’idée maîtresse qui se dégage de la conférence de presse animée conjointement par M. Driss Benhima, directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement du Nord et M. Frédéric Grasset, ambassadeur de France au Maroc.
Les deux responsables ont affiché leur satisfaction quant au niveau de leur coopération. « La France peut s’enorgueillir d’être l’un des principaux partenaires du Maroc », a dit M. Grasset, alors que M. Benhima a tenu à souligner l’importance qualitative et quantitative de la présence française au Nord du Royaume. « La présence française dans les provinces du Nord du Maroc est très importante. Et les sociétés françaises sont parties prenantes dans les plus grands projets », a-t-il dit avant d’ajouter que « les projets des sociétés françaises fonctionnent très bien et sont équilibrés financièrement. Les Français font un travail professionnel ».
C’est dire l’importance des engagements publics et privés de la France en faveur des régions du Nord. Des entreprises françaises de taille comme EDF, Accor, Lafarge, Amendis exercent, en effet, dans cette partie du Royaume.
Evoquant les projets financés dans le cadre du don français, M. Benhima et M. Grasset se sont félicités de l’excellence et du climat de confiance qui caractérisent les relations des deux parties.
Pour ce qui est des projets en cours de réalisation dans les trois secteurs initialement retenus pour bénéficier d’un financement du don français, ils ont trait à trois volets :les routes rurales, les locaux professionnels et l’appui aux opérations de micro-crédits. Le tout pour un montant global qui avoisine 67,5 millions de DH.
« Des projets bénéficiant du don français sont des projets qui répondent aux besoins immédiats des populations locales », tient à préciser l’ambassadeur.
Pour ce qui est du volet relatif aux routes et pistes rurales, il porte sur la construction de tronçons dans les provinces d’Oujda, Tétouan et Chefchaouen sur un linéaire de 42 Km pour un coût global de près de 40 millions de DH.
Concernant le volet relatif aux locaux professionnels, deux projets ont été initialement mis en œuvre dans les provinces de Taounat et d’Al Hoceima pour un montant global de 21,5 millions de DH.
C’est ainsi que dans la province de Taounate, 11 millions des 14 millions de DH prévus à la construction de locaux professionnels sont financés par un don français. Alors que dans la province d’Al Hoceima plus de 10 millions de DH ont été affectés à des projets du même genre, toujours dans le cadre de la coopération maroco-française. Troisième volet, l’appui aux opérations de micro-crédits. Dans ce cadre, un programme de financement à hauteur de 6 millions de DH a été approuvé par le comité de gestion du don. Il convient de rappeler que la réalisation des opérations de micro-crédits se fait en partenariat avec deux associations Al Amana et la Fondep. Dans ce sens, deux conventions de partenariat ont été signées entre les deux associations et l’Agence. Elles portent sur le soutien financier à la création de petites et micro-entreprises grâce à deux prêts de 3 millions de DH pour chaque association.
En application des dispositions de ladite convention, deux versements (d’un million et de deux millions de DH) ont été effectués au profit de l’association Al Amana. Les prêts vont notamment à des activités d’artisanat et de commerce.
Pour sa part, la Fondep, a bénéficié, en vertu de ladite convention, de deux versements (de 1,5 million de DH chacun). Comme pour Al Amana, les crédits alloués vont alimenter principalement des projets artisanaux ou des activités commerciales.
A en juger par le volume des sommes investies, on se rend compte de l’importance de l’appui français à l’effort de promotion et de désenclavement du Nord. Il serait utile de rappeler à cet égard que lors de la visite effectuée par S.M. le Roi Mohammed VI en France en 2000, une enveloppe budgétaire de l’ordre de 15 millions d’euros a été accordée au Maroc à titre d’aide financière. La moitié de ce montant, soit 7,5 millions d’euros, a été affectée aux provinces du Nord.
Le Matin
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