
Nouvelle découverte d’argent et de cuivre au Maroc
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Alors que le monde connaît une forte concurrence en matière de terres rares et de métaux stratégiques, le Maroc apparaît comme un acteur clé.
Le Maroc dispose de gisements et dépôts de terres rares et de minéraux critiques encore sous-exploités et actuellement à l’étude par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et ses partenaires. Outre la Chine et l’Australie, qui disposent d’importantes réserves de terres rares, seuls deux pays africains – le Maroc et l’Afrique du Sud – possèdent d’importants gisements de zinc, de lithium et de cobalt, fait savoir le magazine scientifique américain Daily Galaxy. Ces deux pays pourraient devenir des acteurs clés dans l’approvisionnement en matières premières minérales destinées à la fabrication de batteries ou au secteur des énergies renouvelables.
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Selon les données de l’United States Geological Survey (USGS), la principale autorité mondiale en matière de réserves minérales, le Maroc possède plusieurs gisements potentiels de terres rares, avec des réserves qui n’ont pas encore été exploitées. L’inexploitation de ces minéraux critiques s’explique par la rareté de ces ressources et la complexité de leur exploitation.
Le Maroc dispose également d’une diversité géologique propice à la formation de gisements de terres rares, principalement grâce aux roches alcalines et aux carbonates, entre autres minéralisations. D’importants investissements en recherche et développement doivent être engagés si le Maroc aspire à exploiter ces riches ressources. Le royaume devra donc nouer des partenariats stratégiques avec divers partenaires technologiques internationaux.
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Autre défi : la réforme du Code minier marocain qui garantira la souveraineté de l’industrie nationale. Plusieurs nouveautés sont consignées dans la prochaine réforme du Code minier marocain, afin de mieux préparer le terrain pour ces industries à forte valeur ajoutée. Ces nouveautés se résument en trois points : la création d’un cadastre minier pour une plus grande transparence et une bonne gouvernance dans le secteur, la création d’une Commission nationale des minéraux stratégiques et critiques et la définition d’une liste officielle des minéraux stratégiques.
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Quid des projets mis en œuvre ? La présentation des travaux réalisés en 2024, notamment le forage de quatre puits d’exploration d’hydrocarbures et le lancement de plusieurs projets de recherche sur les minéraux stratégiques et critiques indispensables à la transition énergétique du pays était au menu de la réunion du Conseil d’administration de l’ONHYM tenue le 26 mars 2025. L’année dernière, l’ONHYM a mis en œuvre 44 projets d’exploration minière menés par l’ONHYM couvrant un large éventail de matières stratégiques et critiques réparties dans les zones les plus prometteuses du Maroc.
22 projets ont été réalisés directement par l’Office. La réalisation des 22 autres projets est le fruit des partenariats avec d’autres opérateurs, notamment le gisement de terres rares REE et de niobium à Targhat ; de lithium à Bir El Mam ; de cuivre sur les sites de Merija à Oualad Yaacoub ; d’argent à Alma et Amane Tazougart ; de cobalt à Tizi N’Ouchene ; et de nickel et de cuivre à Tassent Anefgou.
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Pour l’heure, les travaux d’exploration ont révélé trois principaux types de gisements : gisements carbonatés caractérisés par des concentrations élevées de niobium, d’uranium et de terres rares, pegmatites illustrées dans le gisement d’Awark, où les terres rares peuvent atteindre jusqu’à 4,6 % et les gisements sédimentaires dont le potentiel n’est pas encore suffisamment évalué, mais qui s’avère prometteur.
Par ailleurs, les données du Bureau national des hydrocarbures et des mines indiquent que les progrès réalisés dans les différents projets d’exploration ont permis d’établir une estimation préliminaire des ressources. Prenons le gisement de Lahjira, il existe des ressources de 372 millions de tonnes, avec une teneur moyenne de 0,62 % en terres rares légères. S’agissant du projet Lamlaga, les ressources sont encore plus importantes, atteignant 618 millions de tonnes avec 0,64 % d’oxyde et un indice de terres rares supérieur à 0,95 % dans certaines zones. Le site d’Awark présente, lui, des teneurs pouvant atteindre 4,6 % de terres rares dans certaines sections.
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