Condamnées à perpétuité pour des crimes qu’elles disent n’avoir jamais commis, ces femmes sont revenues sur l’enfer enduré dans les prisons syriennes et irakiennes. Leurs lettres, relayées par la Coordination nationale des familles des détenus et des Marocains bloqués en Syrie, en disent long sur les conditions déplorables dans lesquelles elles sont incarcérées.
"J’appelle le Royaume du Maroc et le roi Mohammed VI à nous aider et à nous rapatrier vers notre pays bien-aimé. Nous sommes torturées ici et les conditions sont déplorables à cause de la faim et de la négligence sanitaire. Mon immunité est trop faible et ma fille tombe souvent malade. La direction de l’établissement pénitentiaire est prédisposée à rapatrier les enfants qui font l’objet de requête de la part de leur pays. Pour lui éviter l’orphelinat, je demande aux responsables marocains de rapatrier ma fille", relate A.R., une jeune femme de 24 ans détenue en Irak avec ses deux filles.
Incarcérées depuis 3 ans dans une prison irakienne, la jeune femme et sa compagne de cellule marocaine, de 2 ans son aînée, estiment avoir été induites en erreur par leurs époux, morts dans les champs de bataille. "Nous sommes contre l’idéologie de l’état islamique Daech. Un univers sombre que nous avons fui malgré notre grossesse. Nos enfants ont vu le jour en prison. Nous regrettons nos actes, et supplions Votre Majesté de nous tendre la main et nous sortir de ce gouffre", a-t-elle ajouté.