Si la date du début des opérations de rapatriement de ces 37 enfants et de la douzaine de femmes n’est pas connue, les institutions de la Belgique francophone se préparent à accueillir et organiser leur réinsertion sociale. Une fois arrivées en Belgique, les douze mères seront conduites dans un centre de détention. Quant aux enfants, ils seront pris en charge par la justice qui les déclarera mineurs en danger avant de les hospitaliser pendant quelques jours pour s’assurer de leur bonne santé.
« Ce laps de temps permettra de les examiner car beaucoup souffriront de carences vu leurs conditions de vie », explique Thomas Renard, chercheur à l’Institut Egmont. Une recherche sera aussi lancée pour contacter leur famille en Belgique et s’assurer que ces enfants peuvent être accueillis dans de bonnes conditions. « Si ce n’est pas le cas, ils pourront être placés en famille d’accueil. Il faudra aussi leur donner des papiers et une identité, sésame indispensable pour avoir accès à la sécurité sociale ou encore à l’école », explique le chercheur.
Sur le long terme, ces enfants venus des camps de Syrie seront aussi accompagnés socialement et psychologiquement tout en évitant de les stigmatiser, ils seront considérés comme tel afin de réussir leur insertion sociale.
En effet, 6 enfants sont revenus en 2019, deux ans plus tard, on ne constate pas de problème de radicalisation comme certains pouvaient le croire. Ce sont surtout des enfants qui ont connu la guerre, qui font preuve de résilience et tentent de se reconstruire, rassure-t-on.