« J’ai reçu une convocation du Glat, une unité de police judiciaire antiterroriste, dans le cadre d’une enquête pour ’apologie du terrorisme’ », a annoncé Anasse Kazib dans un post sur X le 8 avril dernier. Il a également fait savoir qu’une autre personne membre de Révolution permanente était convoquée « le même jour pour des faits similaires ». Information confirmée par le Parquet de Paris.« Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a, le 26 février 2024, confié une enquête à la police judiciaire, du chef d’apologie publique d’un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne », affirme-t-il auprès de 20 Minutes.
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À l’origine de cette convocation, un tweet du militant syndicaliste daté du 7 octobre, jour de l’attaque spectaculaire et surprise du Hamas en Israël. Commentant la vidéo d’un journaliste de France 24, il écrit : « 75 ans d’apartheid, d’oppressions et depuis des mois les scènes d’agressions, de répressions jusqu’au sein des mosquées, de familles chassées de leurs domiciles se sont multipliées. Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël ».
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Dans un communiqué publié le 8 avril, Anasse Kazib dénonce des « convocations » qui « s’inscrivent dans le cadre de la répression féroce qui touche de nombreux militants politiques, syndicaux ou associatifs depuis sept mois, afin de criminaliser toute solidarité avec le peuple palestinien ». Selon lui, le président de la République, Emmanuel Macron, « mène la guerre à ceux qui dénoncent le génocide du peuple palestinien ».
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Cette convocation a suscité des réactions de la part de l’extrême gauche. « Où va la démocratie quand le refus d’un génocide et d’un colonialisme est combattu comme une forme de terrorisme ? L’antiterrorisme n’a rien d’autre à faire ? », a dénoncé Jean-Luc Mélenchon sur X. Plusieurs députés insoumis et la tête de liste de Lutte Ouvrière aux élections européennes, Nathalie Arthaud ont adopté la même posture.