Abderrahman Cheikh, de nationalité marocaine n’a que 23 ans et Sami Allam, de nationalité franco-Algérienne, a 26 ans. Ils ne se connaissaient pas, mais ils ont été jugés pour le même crime et condamnés pour « association de malfaiteurs et financement du terrorisme » au terme d’un procès qui a duré quatre jours. Détenu depuis deux ans dans le cadre de cette affaire, Sami Allam est retourné vendredi soir en prison après lecture du verdict. Quant à Abderrahman Cheikh, sous contrôle judiciaire depuis que l’affaire a éclaté, il a été placé en résidence surveillée pour les deux prochaines années.
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Le Parquet avait opté pour des peines bien plus sévères, mais la Cour en a décidé autrement, certainement compte tenu des témoignages des accusés, qui ont reconnu avoir acheté des coupons et ouvert des comptes cryptomonnaie, parce qu’ils pensaient œuvrer pour une bonne cause et non agir pour le compte d’un trio, membre du groupe HTS (Hayat Tahrir Al-Sham, ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie).
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Pourtant, à l’époque des faits, Allem et Cheikh partageaient sur les réseaux sociaux, des vidéos liées à la « propagande jihadiste ». Sami Allem a acheté 124 coupons pour un montant de 15 000 euros et ouvert plusieurs comptes. Quant à Abderrahman Cheikh, il a envoyé 200 euros en Syrie en cryptomonnaie et permis l’ouverture de quatre comptes.