L’application de l’alcootest au Maroc sera effective après le mois de Ramadan. La mesure qui a soulevé la colère du Parti Justice et Développement (PJD) en 2008, passera-t-elle sans bruit cette fois-ci ?
En 2008 le PJD avait estimé que le recours à la mesure du taux d’alcoolémie chez les automobilistes équivalait à "cautionner indirectement la consommation d’alcool, sachant que celle-ci est prohibée par la loi pour les Marocains musulmans".
La mesure, appréciée par les Marocains selon un sondage mené par TNS Maroc en janvier 2011, n’a jusqu’à présent pas été contestée par les islamistes contrairement aux informations relayées par certains médias.
Les éléments de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie royale seront donc bientôt équipés de 200 éthylotests et de 130 éthylomètres, pour mesurer le taux d’alcool dans l’air expiré par les conducteurs contrôlés, comme le veut le nouveau code de la route entré en vigueur en octobre 2010.
Au Maroc, 15% des accidents seraient dus à la conduite en état d’ivresse. Avec l’introduction de l’alcootest en septembre, qui sera précédée par une campagne de communication, le Royaume espère réduire significativement le nombre de tués sur ses routes.