L’affaire, qui implique notamment le fils du président de la CGEM, M’hammed Alj, a pris un tournant avec l’audition de la plaignante par le juge d’instruction de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.
« F. S. », accompagnée de son avocate, a maintenu ses accusations, réitérant les déclarations faites à la police française. Elle accuse Kamil Bennis et M’hammed Alj de l’avoir droguée au GHB lors d’une soirée organisée dans une villa avant d’abuser d’elle.
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Malgré les pressions et les tentatives de conciliation financière des familles des accusés, l’avocate française refuse de retirer sa plainte. Ce refus est d’autant plus marquant que son fiancé marocain, lui-même cadre à la CGEM, a choisi de se désister de l’affaire.
« F. S. » affirme avoir subi un traumatisme important et suivre un traitement psychologique. Si elle nie toute consommation de drogue, des analyses ont révélé la présence de cocaïne dans son organisme, un élément que la défense compte exploiter pour discréditer son témoignage.
L’organisation de la soirée fait également l’objet d’une attention particulière. Des agents de sécurité, dont un conseiller communal, étaient présents pour filtrer les invités. Le fiancé de la plaignante avait, quant à lui, déclaré avoir été agressé physiquement lors de cette soirée avant de retirer sa plainte.