Abdelilah Benkirane s’en prend à Aziz Rabbah
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Abdelilah Benkirane
L’ancien secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, au cours de sa dernière sortie, a soutenu que le vote favorable du PJD à la loi 51-17, qui considère le français comme langue d’enseignement, est "une faute grave". Il a invité son successeur, Saâd-Eddine El Othmani, favorable au projet, à présenter sa démission s’il estime que les votes seront contraires à la vision du parti.
Lors d’une réunion interne de la jeunesse du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dimanche dernier, l’ex-secrétaire général du parti a souligné que le PJD, dirigé aujourd’hui par El Othmani, "n’est plus le même", rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum. Benkirane affirme, par ailleurs, avoir décidé de boycotter les réunions du conseil national, pour éviter un clash avec El Othmani, après le vote favorable à la loi-cadre.
"Je ne pouvais pas accepter son point de vue sur ce texte, et je ne le ferai jamais. Mais, ce qui me fait encore plus de peine, c’est qu’il en tire une grande fierté, alors qu’il aurait dû avoir honte d’avoir validé ce texte", a tempêté l’ancien Chef du gouvernement, qui pense que les visions et les orientations du parti ne sont plus les mêmes. Le vote de cette loi revient à renier son identité arabo-musulmane, car, "jamais un État n’a renoncé à sa langue nationale au profit d’une langue étrangère", a-t-il insisté.
Le quotidien, reconnu proche du clan de Benkirane, rapporte que ce dernier invite clairement Saâd-Eddine El Othmani à "démissionner s’il estime qu’il est contraint de prendre une décision allant à l’encontre de ses convictions". L’ancien secrétaire général du PJD a laissé entendre qu’il avait refusé, en tant que chef du gouvernement, de céder à la pression des partis favorables aux lois votées.
L’ancien patron du PJD a reconnu qu’il y a une dégringolade de son parti au sein duquel il n’a d’ailleurs pas l’intention de mettre fin, ni dérober à ses responsabilités.
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