Dans la région, opérateurs et autorités locales retiennent leur souffle en attendant la décision de la Primature. L’aboutissement du projet placerait le site en tête des grands chantiers touristiques du Royaume.
De fait, le montage financier du dossier fait état d’un investissement de 24 milliards de DH. Au programme : des milliers d’emplois directs, 20 hôtels de 4 et 5 étoiles, 8 golfs de 18 trous, des casinos, des clubs d’équitation, des stades polo et hippique, des clubs de tennis, une marina, des centres commerciaux et des salles de cinéma. Et la liste est encore loin d’être exhaustive, puisque le projet prévoit aussi un grand centre de thalassothérapie, des bains maures, des villas résidentielles (plus de 3.000), des immeubles résidentiels et touristiques (avec plus de 40.000 appartements), des équipements publics également avec des écoles, des centres de santé, des administrations, des centres sociaux ou encore culturels. On parle même de la construction d’un aéroport pour amener directement une clientèle de l’étranger, essentiellement britannique et espagnole.
D’ores et déjà, les promoteurs ont prospecté au sud de l’Oued Tensfit sur le site dit Boudouma. Ces derniers lorgnent notamment sur une assiette foncière s’étalant sur plusieurs centaines d’hectares. Le consortium, qui réunit les trois sociétés (Urbanif, Inerzia et Promobralia), a déjà à son actif plusieurs grands chantiers immobiliers en Espagne.
Le groupe table par ailleurs sur la participation de l’Etat à la mise en place d’infrastructures de bases adaptées, notamment routières. Si cela se concrétise, cela changera en profondeur la région de Safi en faveur du développement du tourisme international. Et des infrastructures de grandes dimensions s’installeront naturellement pour accompagner cette grande et nouvelle ville balnéaire d’un niveau jet-set. Il faut dire aussi que Souiria Qdima connaît un engouement particulier d’investisseurs ces dernières années. Le foncier et les valeurs immobilières ont également augmenté de manière quasi vertigineuse.
L’Economiste - Mohamed Ramdani