
Accusé de torture, Brahim Ghali bientôt fixé sur son sort
Le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, a annulé la citation à comparaître du dernier témoin dans l’affaire de tortures qu’aurait subies le militant sahraoui Fadel...
L’activiste Ahmed Tarouzi, cité à comparaître mardi dernier, a certifié dans sa déclaration au juge Santiago Pedraz que Brahim Ghali était celui qui donnait les ordres de torture dans les camps de Tindouf, même si lui-même n’en infligeait pas.
Brahim Ghali était celui qui donnait les ordres de torture dans les camps de Tindouf et était parfois présent lorsque les actes s’exécutaient, a assuré le témoin qui a comparu mardi devant le juge Pedraz. « Je n’ai pas le moindre doute que j’ai été torturé sur ordre de Brahim Ghali parce qu’il était absolument impossible que quelque chose se passe dans les camps sans son feu vert », a soutenu Ahmed Tarouzi qui accuse le Front Polisario de l’avoir séquestré et torturé pendant onze ans.
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Le deuxième témoin prévu qui devait comparaître mardi, est un codétenu de Fadel Breica, le militant sahraoui d’origine espagnole qui a également porté plainte contre Ghali. Ce dernier, qui aurait été témoin des tortures subies par Breica dans les camps de Tindouf en 2019, n’a pas pu se présenter devant le juge en raison des difficultés liées à l’obtention du visa d’entrée en Espagne. Pour les mêmes raisons, il avait manqué sa comparution le 29 juin dernier, informe La Razon.
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L’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (ASADEHD) a également porté plainte contre Ghali et 27 autres membres du Front Polisario pour les mauvais traitements qu’ils auraient infligés à des prisonniers de guerre et à des citoyens sahraouis, « en particulier ceux d’origine espagnole ».
L’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño sous une fausse identité le 18 avril, a provoqué une grave crise diplomatique avec le Maroc, laquelle a conduit à une crise migratoire intervenue en mai avec l’arrivée massive de migrants à Ceuta. Le leader du Front Polisario a comparu par visioconférence le 1er juin devant le juge Pedraz qui ne lui avait imposé aucune mesure provisoire limitant ses mouvements, ce qui a permis à Ghali de retourner en Algérie le 2 juin pour poursuivre sa convalescence.
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