
Un conseiller communal agressé à l’arme blanche à Larache
Le conseiller communal de la Fédération de gauche dans la ville de Larache, Mounir Boumloui, a été attaqué à l’arme blanche. Le principal suspect à mis sa menace à exécution.
Pour avoir porté le voile en tant que présidente d’un bureau de vote dimanche, lors du premier tour des élections départementales, Rachida Kabbouri, une conseillère municipale EELV de Vitry-sur-Seine, a été victime d’agression verbale par des votants, avant d’être remplacée par un assesseur. La préfète a estimé que, conformément à la loi, elle devait faire preuve de neutralité et ne porter aucun signe religieux.
« Une femme est entrée dans le bureau numéro 15 de l’école Jean-Jaurès, dont j’étais la présidente. Elle m’a insultée, me traitant d’« islamiste » car je portais un foulard. La commission de contrôle qui était passée voir le bon fonctionnement du bureau ne m’avait pas reproché de porter un foulard. Un des assesseurs portait un béret typiquement français ! Tout se passait à merveille jusqu’à cet incident. », raconte Kabbouri, choquée.
Pourtant, la préfecture du Val-de-Marne assure avoir enregistré « plusieurs remontées » de plaintes de votants par ses services, ce qui l’a amenée à consulter le Code électoral pour savoir la conduite à tenir, fait savoir Le Parisien. Selon le texte, un président de bureau de vote, en tant que représentant de l’État, délégué par le maire pour jouer un rôle essentiel dans le déroulement du scrutin, doit faire preuve de neutralité, et donc, ne doit porter aucun signe religieux ostensible. En revanche, « les assesseurs, eux, ne sont pas soumis à cette neutralité, car ils sont désignés par les candidats », précise la préfecture.
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« La préfète a donc contraint le maire de Vitry à me relever de mon poste de présidente et à me faire permuter avec l’assesseur le plus âgé. Le maire s’est excusé pour cette aberration, très embarrassé par une situation incohérente. Cela nous renvoie l’idée que les Français issus de la diversité resteront toujours les larbins de service ! », s’indigne Rachida Kabbouri. « En tant que représentante de l’État, elle ne pouvait pas porter le foulard. Nous nous étions posé la question, mais nous n’avions pas eu la même interprétation que la préfecture. La situation a beaucoup ému Kabbouri, c’était dur pour elle. Je salue son esprit républicain, car elle a accepté de permuter de rôle et n’a rien dit », déclare pour sa part, Pierre Bell-Lloch, le maire PCF de Vitry.
« Si on me reproche le foulard, qu’on bannisse alors les barbes des hommes et qu’ils viennent rasés de près puisque la barbe est un signe dit religieux ! », s’est offusquée lundi, Rachida Kabbouri, par ailleurs présidente de l’association Les 2L qui promeut l’égalité femme-homme et lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Et d’ajouter : « Dimanche, j’ai ressenti de l’injustice et de l’exclusion jusqu’aux larmes, cela vous prend aux tripes comme un coup asséné par surprise. Pire que la claque de Macron, car lui garde quand même son poste… »
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