Ardèche : un Marocain rejugé en appel pour le meurtre de son amie

2 juin 2021 - 18h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le procès en appel d’un jeune marocain de 28 ans, accusé d’avoir tué sa petite amie dans leur appartement de Nîmes dans la nuit du 19 au 20 novembre 2016, s’est ouvert, lundi 31 mai, devant la cour d’Assises de l’Ardèche. Il avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle.

L’audience s’ouvre par l’enquête de personnalité de Sadek. À la barre, sa sœur Yosra, 19 ans, lycéenne à Alain Borne à Montélimar. Elle parle de son frère : un garçon miné dans son enfance au Maroc par l’absence de son père, rapporte France bleu. Ce dernier est un Marocain résidant en France qui rejoint le royaume deux fois par an. À chaque fois, la séparation était un déchirement pour Sadek, explique sa sœur. Un jour, il a tenté de se suicider parce qu’il croyait que son père était mortellement blessé.

Pour Yosra, son enfance difficile ne saurait justifier son acte. Elle a condamné l’acte de son frère. Poursuivant, elle décrit un garçon serviable prêt à aider les autres, notamment les personnes âgées. À leur tour, les amis du condamné décrivent un garçon joyeux, attentif aux autres, généreux. Il n’arrive pas à croire qu’il ait pu tuer son amie.

Les faits s’étaient déroulés à Nîmes dans l’appartement du couple dans la nuit du 19 au 20 novembre 2016. Il avait déménagé quelques jours plus tôt. Une dispute autour du téléphone portable de Ninon. Celle-ci avait refusé de le remettre à son compagnon. Décrit comme un homme jaloux, Sadek était persuadé que sa compagne le trompait. Il tue Ninon. À leur arrivée, les pompiers trouvent le corps de la victime recroquevillé en position fœtale.

Lors de l’audience, Sadek qui avait reconnu les faits, dit n’avoir jamais voulu tuer Ninon. « J’ai fait appel parce que j’ai l’impression de ne pas avoir été entendu. J’ai été violent. Elle ne méritait pas ça et je suis seul responsable. » Mais selon les explications du psychiatre très didactique, Sadek n’a pas de maladie mentale et savait ce qu’il faisait lorsqu’il a porté la main sur sa compagne. Le spécialiste décrit un jeune doté d’un caractère fragile.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Procès - Homicide - Nîmes

Aller plus loin

Ain : accusée de meurtre, l’escort-girl qui partait au Maroc devant les assises

Le procès d’une escort-girl de 26 ans arrêtée alors qu’elle était sur le point de se rendre au Maroc s’ouvre ce lundi 3 mai devant la cour d’assises de l’Ain. Elle est accusée...

Dijon : peine confirmée en appel pour le Marocain condamné pour le meurtre de Valentin Amrouche

Le Marocain Tarik Attar suspecté d’avoir assassiné Valentin Amrouche en 2017 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) a vu sa condamnation à 30 ans de prison, assortis d’une peine...

France : un jeune marocain poursuivi pour le meurtre de Sainte-Valérie

Deux jeunes Lotois dont un originaire du Maroc soupçonnés du meurtre d’un ancien toxicomane de 37 ans, en juin 2016 à Sainte-Valérie ont comparu, lundi 22 mars, devant la cour...

Bruxelles : accusé de meurtre, un Marocain se tire d’affaire

Nabil S., un Marocain résidant en Belgique a échappé à 15 ans de prison ferme devant la 90ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Bruxelles. Il était jugé...

Ces articles devraient vous intéresser :

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.