
Le jeu dangereux des salafistes marocains
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L’engagement de l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams et des mourchidates, était au cœur de la parution de ce vendredi 8 janvier du Figaro. Jean-Marc Gonin, l’envoyé spécial du journal, inscrit cela au titre des efforts du Maroc en matière de lutte contre le djihadisme.
Vu les doctrines radicales auxquelles le Maroc a été soumis, et suite aux attentats de Casablanca en 2003 et de Marrakech en 2011, le Maroc a décidé de mettre fin à ces écoles religieuses venues d’ailleurs. Une démarche dans laquelle Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, a joué un rôle important en menant à bien, sous la direction de Mohammed VI, ce qu’il appelle « le retour à la tradition », explique l’envoyé spécial du Figaro.
Ce « retour à la tradition », est passé par une « mainmise » sur les mosquées et la formation bien encadrée des imams et la fondation de l’Institut Mohammed VI qui accueille depuis cinq ans, des jeunes marocains, français et des étudiants venus d’Afrique subsaharienne. Loin du classique apprentissage par cœur du Coran que proposent les écoles coraniques, l’Institut dispose d’une « vaste » bibliothèque qui « porte témoignage de la diversité et de la qualité des enseignements dispensés ».
« Aujourd’hui, nous gardons le contrôle pour éviter le désordre », a souligné Ahmed Toufiq. « Une tutelle de facto est imposée aux 52 000 mosquées du pays. Et chaque nouveau projet d’édifice religieux est radiographié par les services du ministère des Affaires islamiques ». De plus, les autorités marocaines ont lancé en 2004, la Radio Mohammed VI du Saint Coran « pour contrer l’offensive salafiste diffusée par des chaînes de télévision par satellite ».
Même si des difficultés sont souvent rencontrées en ce qui concerne la « déradicalisation » des terroristes emprisonnés, à en croire un dirigeant du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), de bons résultats sont enregistrés. L’envoyé spécial du Figaro a pu rencontrer deux « repentis », Mohammed Tamir, 48 ans, et Abdellah Jusufi, âgé de 21 ans, tous deux ayant appartenu auparavant à des groupes terroristes. Aujourd’hui, ils affirment que leur vie a changé, grâce au programme « Mosalaha » (la réconciliation, en arabe) basé sur trois axes, à savoir : se réconcilier avec soi-même, avec le texte religieux et avec la société.
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