Leïla Slimani quitte les réseaux sociaux pour protester contre la haine qui y règne
L’écrivaine marocaine Leïla Slimani a désactivé tous ses comptes sur les réseaux sociaux. Elle se dit outrée et peinée par la haine qui y règne.
Des appels au meurtre sur Facebook
Trois influenceurs web portés sur les sciences, se servent de leurs chaînes YouTube pour vulgariser les matières scientifiques et l’Histoire. Ils sont désormais menacés de mort par une page Facebook publique baptisée "Le centre de l’innocence".
Marouane Lamharzi Alaoui, Najib El Mokhtari, Othmane Safsafi, des scientifiques qui partagent plusieurs points communs et qui œuvrent pour le rayonnement des sciences et du Maroc sont la cible de cette page Facebook publique, rapporte Le360. Cette page, ce faisant, donne des arguments aux islamophobes en présentant l’islam comme une religion de haine.
Selon le même média, l’administrateur de cette page cite des paroles du prophète dans un post où sont publiées les photos de ces trois influenceurs, mais aussi en arrière-plan, les photos du publicitaire, Noureddine Ayouch et de l’acteur Rafik Boubker. L’auteur du post s’interroge : “Comment peut-on insulter le Prophète, sa religion et le Seigneur, et y voir de la liberté d’expression ?” Dans le même post, un verset coranique, dont est faite une lecture tendancieuse, est cité pour légitimer le meurtre de ces “hérétiques”.
Largement relayé sur la toile, ce post, faisant appel à la violence digne de Daech, a été dénoncé par les internautes qui ont invité les autorités à vite s’auto saisir de cette affaire aux conséquences désastreuses et à sévir avec la dernière rigueur.
Quant aux victimes, Marouane Lamharzi Alaoui, Najib El Mokhtari, Othmane Safsafi, tous se sont fendus d’un long texte pour dénoncer ces appels "à la violence physique et au meurtre". Craignant pour leur vie, ils ont décidé de porter plainte contre les “administrateurs de cette page et toute personne ayant explicitement menacé de nous tuer".
Par ailleurs, ils ont également dénoncé une vidéo postée précédemment par cette même page dans laquelle leurs photos ont été publiées, ainsi que celle du parlementaire Omar Balafrej avec à leurs côtés, les images "d’un terroriste ayant commis un attentant-suicide en Irak en 2003".
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