L’hebdomadaire Al Ayam revient, dans sa dernière édition, sur les tentatives de renversement du régime de feu Hassan II. Les auteurs en étaient des organisations internationales ou des pays étrangers.
Lors du coup d’État de Skhirat en 1971, l’ancien leader libyen, Mouâmar Khaddafi, avait demandé au défunt Président algérien, Houari Boumédiène, d’autoriser ses avions de combat à survoler l’espace aérien de son pays, pour participer au putsch de Skhirat.
En 1988, des Egyptiens d’origine jordanienne avaient étudié longuement la possibilité de renverser le régime marocain. Mais, la tentative avait été avortée quand ils ont appris que les services secrets marocains avaient été informés de leur projet.
Un an plus tard, en 1989, des Palestiniens avaient réussi à introduire des armes et des bombes au Maroc, dans le but de tuer Hassan II. Un employé de l’Ambassade de Palestine à Rabat avait eu vent de cette affaire et en avait informé le défunt leader palestinien, Yasser Arafat, qui en a ensuite fait part, à son tour, aux autorités marocaines.
Deux ans plus tard, des Libyens, encore eux, avaient prévu de tuer Hassan II alors qu’il s’apprêtait à monter dans le train royal, à la gare de l’Agdal à Rabat. Mais, la tentative d’assassinat a, une nouvelle fois, échoué.
En 1991, également, des éléments de l’armée rouge japonaise, des membres du Front populaire palestinien, qui avaient déjà mené des opérations contre l’Aéroport de Tel-Aviv, en Israël, avaient planifié l’assassinat du défunt monarque en lui tirant dessus, à sa sortie du Club de Golf de Rabat.
Les Japonnais et les Palestiniens étaient entrés au Maroc, mais s’étaient rétractés, à la dernière minute, quand ils s’étaient rendu compte que les Marocains, qui devaient les aider dans cette opération, n’étaient pas qualifiés pour ce genre de mission.
La dernière tentative étrangère, pour assassiner Hassan II, remonte à 1995, conclut Al Ayam. Les instigateurs avaient pour objectif d’empoisonner le défunt Roi, mais l’opération avait été annulée.
Quatre ans plus tard, le 23 juillet 1999, feu Hassan II mourait, après 38 ans de règne. Son peuple, qu’il avait dirigé d’une main de fer, en raison de la conjoncture politique de l’époque, a investi Rabat, le jour de son enterrement, pour lui rendre un dernier hommage. Les autorités avaient été obligées de bloquer l’accès à la capitale, face à cette impressionnante marée humaine venant de tout le pays. Des foules, par milliers l’ont pleuré, ce jour-là.
Note : article initialement publié en mai 2015