Oise : le meurtrier présumé de Karim bientôt fixé sur son sort

Les faits remontent à 2019. Une bagarre éclate entre Boubou S., alors âgé de 27 ans, qui venait de sortir de prison après avoir été condamné à une peine de six ans pour trafic de stupéfiants, et Malik (le prénom a été changé), le cousin de Karim El Bouayadi, le gérant d’un restaurant du quartier du Plateau de Creil, dans l’après-midi du 7 mars 2019. À l’origine de cette dispute, « un différend paraissant important », note le juge d’instruction. Selon l’entourage de Karim, l’accusé et un de ses amis « avaient déployé, ou avaient l’ambition de le faire, un point de vente de stupéfiants devant La Palmeraie, restaurant appartenant » à Karim « et situé dans cette même rue Henri-Dunant ». « Sur la vie de ma mère, je vais te tirer dessus, barre-toi », aurait lancé Boubou S., qui braquait une arme sur Malik. Tarek (le prénom a été changé) – une connaissance commune des deux hommes – ne réussit pas à calmer les esprits.

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Karim entre en scène. Boubou S., 31 ans, tire sur lui. « La balle traverse le crâne de Karim avant de percuter la vitrine du ‘Pacha’. Malik se jette alors sur Boubou S. pour tenter de le désarmer mais ne parvient pas à prendre le dessus et finit par prendre la fuite », rapporte Le Parisien. Le restaurateur succombe à ses blessures à l’hôpital de Creil, peu avant 16 heures. L’accusé, Tarek et Anthony R. s’enfuient dans une voiture. Les enquêteurs de la police judiciaire de Creil mènent de premières investigations et réussissent à identifier. Boubou S. est alors activement recherché. Il n’attendra pas que la police vienne à lui. Le 13 mars 2019, il se rend de lui-même au commissariat, accompagné de son avocat.

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Lors de ses différentes auditions, il semble regretter d’être à l’origine d’une « histoire malheureuse ». Il assure n’avoir pas eu l’intention de tuer Karim d’une balle dans la tête. Le tir serait « parti tout seul », se défend Boubou S. « qui invoque une blessure à la main qui lui posait des difficultés pour tenir l’arme convenablement. » L’expert balistique contredit cet argument. Si Tarek et Anthony R., décédé dans un accident de voiture en décembre 2021, avaient été soupçonnés d’avoir apporté leur aide au meurtrier présumé et mis en examen pour « meurtre en bande organisée » et ont pu se tirer d’affaire (non-lieu), l’accusé est lui jugé à partir de ce lundi, et ce, jusqu’à jeudi, devant la cour d’assises de l’Oise, pour le meurtre de Karim et pour une tentative d’homicide sur son cousin Malik. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.