Douha Mounib était confrontée à une peine de 14 ans de prison requise par le Pnat, mais elle avait exprimé des remords pour ses activités terroristes, y compris sa tentative d’évasion en novembre 2021, lors de son procès. Malgré sa déclaration de culpabilité pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle liée à ses deux voyages en Syrie et en Irak et ses multiples tentatives de rejoindre la zone de guerre, la Marocaine de 32 ans a accueilli le verdict avec sérénité, selon L’Union.
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Elle n’était pas surprise. « Je m’attendais à une peine de plus de dix ans de toute façon », a-t-elle déclaré quand le président de la cour, Laurent Raviot, lui demande si elle a bien compris la décision. La peine de réclusion criminelle est assortie d’une période de sûreté des deux tiers. Pour Joseph Hazan, son avocat, c’est une chance au regard des circonstances et des charges. « C’est une décision satisfaisante, la cour a décidé de faire un pas vers l’accusée », a-t-il précisé.
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Atypique parcours que celui de Douha Mounib, sage-femme de profession âgée de 32 ans. Elle s’était radicalisée en 2012 et a rejoint les territoires contrôlés par le groupe terroriste en 2013, abandonnant ses études. Elle a déclaré au tribunal que partir en Syrie rejoindre l’EI était pour elle comme une sorte « d’émancipation ». Son séjour prend fin par une arrestation en mars 2017 par les autorités turques et son extradition vers la France quelques mois tard.
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La cour d’assises spéciale doit juger ce jeudi et vendredi, la co-détenue de Douha Mounib. Âgée de 32 ans également, Amandine Le Coz, avait rallié l’EI et séjourné en zone irako-syrienne entre 2014 et 2019.