Le Maroc s’active pour disposer d’une connexion internet 5G avant 2030, année où il co-organisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.
L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) vient de livrer le premier tableau de bord trimestriel de 2009. L’on retrouve les chiffres de janvier à mars du parc de la téléphonie mobile, du fixe, de l’internet et des publiphones. Le mobile continue ainsi sa percée avec plus de 23,5 millions d’abonnés.
C’est Maroc Telecom, opérateur historique et filiale de Vivendi Universal, qui arrive en tête, avec plus de 14,6 millions d’abonnés. Il est suivi par Méditelecom (8,3 millions) et Wana (5,5 millions). Par rapport aux chiffres de décembre 2008, c’est cette dernière qui enregistre la plus grosse progression avec plus de 19%, puis celle de Méditel 5,5%. Autant dire que la bataille pour les parts de marché révèle que les concurrents d’Itissalat Al-Maghrib gagnent du terrain.
Un marché où le prépayé demeure toujours prépondérant. Avec près de 4%, le post-payé trouve encore du mal à se démocratiser. Se payer un abonnement n’est pas donné à tout le monde. Il ne faut pas négliger pour autant le coût de communication : le plus cher de la région après celui de la Jordanie.
L’idée est de réitérer le coup de l’ascension des télécoms au Maroc, mais pour les abonnements post-payés cette fois-ci. Il y a dix ans, moins de 5 Marocains sur 100 disposaient d’un téléphone. C’est fort probable que la baisse des prix soit l’un des chantiers de la future note d’orientation 2009-2013. Le régulateur télécoms (ANRT) y trace les grandes lignes sectorielles. Et son DG, Azdine El Mountassir Billah, semble décidé à aller dans ce sens. Bruxelles, à titre d’exemple, a déjà affiché sa volonté de baisser encore une fois les prix de téléphonie mobile en réduisant les frais de connexion que les opérateurs se facturent entre eux. Ces frais sont censés couvrir les coûts d’acheminement de l’appel.
Loin de ces soucis consuméristes, les derniers chiffres de l’ANRT reviennent également sur le parc du fixe. A fin mars, il compte plus de 3 millions d’abonnés.
L’offre télécoms de mobilité restreinte
« téléboutique en poche » de Wana- réanime le marché du fixe. La croissance est toujours au vert. L’indice trimestriel a accusé en revanche un recul : 3,41% à fin mars contre 5,53% un trimestre auparavant. Le taux de pénétration quant à lui avoisine les 10%. Wana a plus de 58% des parts de marché, IAM plus de 41% et Méditelecom seulement 0,24%. Le marché du fixe se répartit en deux segments.
Le premier est le segment résidentiel : Méditelecom est carrément absent. Par contre, la filiale télécoms de l’ONA y a des parts conséquentes (plus de 70%). Dans le second segment qui est plutôt professionnel (entreprises, administrations...), c’est Maroc Telecom qui a la part du lion avec plus de 96%. Méditel parvient tout de même à positionner son offre.
Source : L’Economiste - Faiçal Faquihi
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