
Sanction historique pour Maroc Telecom
Maroc Télécom s’est plié à la décision du tribunal de commerce de Rabat. L’opérateur historique s’était vu infliger une sanction financière pour pratiques anticoncurrentielles.
C’est une annonce qui a surpris plus d’un observateur sur le marché marocain des télécommunications. Maroc Telecom et Inwi, concurrents de longue date, ont décidé d’unir leurs forces. Les deux opérateurs ont officialisé un partenariat stratégique visant à moderniser les infrastructures du royaume, notamment en prévision de l’accueil de la Coupe du Monde de football en 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal.
Cet accord prévoit un investissement conjoint de 4,4 milliards de dirhams marocains, soit environ 420 millions d’euros, pour une première phase s’étalant sur trois ans. L’objectif affiché est clair : « accélérer le déploiement de la fibre optique et de la 5G », comme l’indique un communiqué commun. Cette mise à niveau technologique est un enjeu majeur pour le Maroc, sur un marché où le groupe français Orange est également présent.
Au-delà de l’aspect technique et financier, ce rapprochement marque surtout la fin d’une période de vives tensions entre les deux entreprises. Maroc Telecom (IAM) et Inwi (Wana Corporate) ont en effet décidé d’enterrer la hache de guerre après un conflit juridique qui n’a que trop duré. En janvier dernier, la justice marocaine avait pourtant condamné en première instance IAM à verser la somme colossale de 6,4 milliards de dirhams (près de 590 millions d’euros) à Inwi pour des « pratiques anticoncurrentielles ».
A lire : Maroc Telecom : Etisalat menace de partir du Maroc
Selon les termes du nouvel accord, « les accords entre Maroc Telecom et Inwi s’inscrivent dans une volonté commune de dépasser leur différend passé relatif au partage d’infrastructures ». Cette volonté d’apaisement se traduit concrètement par une renonciation mutuelle aux recours judiciaires engagés et par une division par deux du montant de l’indemnisation initialement fixée par le tribunal.
Le différend portait sur des accusations d’abus de position dominante à l’encontre de Maroc Telecom, opérateur historique contrôlé par le groupe émirati Etissalat. Inwi reprochait notamment à son rival de ne pas avoir respecté les règles de la concurrence en freinant l’ouverture de son réseau de téléphonie fixe, le fameux “dégroupage”, malgré la libéralisation du secteur. En 2020 déjà, le régulateur marocain des télécoms, l’ANRT, lui avait déjà infligé une amende de 3,3 milliards de dirhams (plus de 305 millions d’euros) pour « comportements constitutifs d’abus de position dominante », suite à une précédente plainte d’Inwi.
Aller plus loin
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