Un Marocain a vécu un véritable cauchemar pendant dix ans, son scrotum ayant progressivement enflé jusqu’à atteindre la taille d’un ballon de plage, selon un rapport médical publié dans Urology Case Reports.
Depuis le tsunami meurtrier de 2004 en Asie qui a entraîné la mort de près de 300.000 personnes et d’importants dégâts matériaux, les organes des Nations unies ont décidé de prendre des dispositions nécessaires. En effet, il n’existe qu’un seul système d’alerte dans le Pacifique. Le Maroc et ses voisins stratégiques, l’Espagne et le Portugal, se devaient d’agir.
A travers l’Institut national de géophysique relevant du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), il est le seul pays d’Afrique à avoir participé à l’installation d’un observatoire sous-marin de tsunamis. Ce site s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du projet Nearest de la Commission européenne (CE) visant le développement d’un système de détection précoce de tsunamis.
Le premier prototype de cet observatoire, constitué de 22 stations, a été déployé avec succès le 25 août dernier à plus de 3.200 mètres de profondeur dans le golfe de Cadix. « Deux chercheurs marocains ont participé au lancement », nous explique-t-on auprès du CNRST. Le Maroc, qui se trouve sur la faille sismique de San Andrea, profitera de cette expérience afin de développer ses connaissances scientifiques dans ce domaine. Le site sous-marin, distant de 150 km du sud-ouest du Portugal, a été sélectionné par le projet Nearest (Integrated Observations from NEAR Shore sources of Tsunamis : towards an early warning system) financé par l’Union européenne. Outre la dotation financière de la CE, chaque pays a contribué par des efforts de recherche. La participation du Maroc au projet Nearest s’inscrit dans le cadre de la contribution du Royaume aux efforts internationaux pour la réduction des risques de tsunamis au large des côtes des pays euro- méditerranéens.
L’emplacement de l’observatoire sous-marin a été choisi sur la base des données géologiques et bathymétriques disponibles pour maximiser la proximité aux sources potentielles.
Les données acquises régulièrement et à titre expérimental sont intégrées et traitées, actuellement, avec les données des réseaux sismologiques de surveillance des pays environnants : le Portugal, l’Espagne et le Maroc. « Le golfe de Cadix n’est pas homogène. Il est souvent affecté par des accidents tectoniques, source de tsunamis. Le site nous permettra d’avoir des informations précises sur le dynamisme de cette structure », confie-t-on auprès du CNRST. Ces données recueillies et traitées permettront par la suite de décliner l’alerte s’il y a danger. Seule ombre au tableau, les délais. En effet, sur les îles, les chercheurs disposent d’un certain laps de temps pour voir les vagues et évacuer la population. Au Maroc, c’est très proche, d’où la nécessité d’adapter le mécanisme de l’alerte aux conditions du Royaume. Et « c’est justement un avantage du prototype en cours d’essai », soutient une source du CNRST.
La réalisation du projet Nearest est une étape importante vers un système euro-méditerrannéen d’alerte au tsunami conformément à la résolution de décembre 2005 de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco pour développer le système NEAMTWS (système d’alerte rapide aux tsunamis et mitigation dans le nord-est atlantique, la Méditerranée et les mers adjacentes). Mais ce n’est qu’une partie, d’autres travaux de recherches suivront. En attendant, les premiers résultats du site de Cadix seront bientôt exposés.
Cela s’est produit en 1755…
Toussaint 1755 au Portugal. Un violent séisme frappe. Il est suivi par un tsunami et des incendies qui avaient détruit Lisbonne. Bilan, près de 60.000 morts. Au Maroc, le tsunami aurait détruit en partie plusieurs villes, de Tanger à Agadir. Il se pourrait qu’il y ait eu des raz-de-marée avant 1755, mais il n’en existe pas de traces historiques. En tout cas, le risque est bien réel.
L’Economiste - Sara Badi
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