Une première au Maroc, prison ferme pour viol conjugal
Une première au Maroc où une peine de deux ans de prison ferme vient d’être prononcée par la cour d’appel de Tanger à l’encontre d’un homme accusé d’avoir violé sa femme.
Alors que de nombreuses associations et généralement des Marocains avaient applaudi la décision du tribunal de Tanger de condamner à deux ans de prison l’auteur d’un viol sur sa femme, en décembre dernier, ladite cour vient démentir cette information.
La condamnation que le tribunal de Tanger a prononcée ne concerne que les violences dont a été victime l’épouse. Quant aux relations sexuelles qui lui auraient causé des saignements vaginaux anormaux (pour lesquelles, entre autres, elle a été hospitalisée), elles rentrent, selon le tribunal, dans le cadre des relations (normales ?) du mariage.
Le tribunal a certes condamné le mari pour « sévices intentionnels » après la plainte déposée par son épouse en octobre, mais aucune condamnation pour viol conjugal.
L’affaire remonte à juin 2018, à Larache. L’épouse a demandé le divorce, une demande qui a été très mal vécue par son mari (malgré les disputes perpétuelles et les problèmes du couple). Pour se venger, l’homme a maltraité sa femme physiquement et sexuellement.
Le mari aurait affirmé que ses agissements n’avaient pour source que des sautes d’humeur causées par les difficultés financières et par le refus de son épouse de rester dans la famille. Elle voulait quitter la maison.
Quoi qu’il en soit, pour le tribunal, seules les violences graves ont motivé la condamnation. Les relations sexuelles ayant nécessité l’hospitalisation ne sont pas punissables.
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