Le roi Mohammed VI a annoncé lundi, dans son discours de la Marche verte, son intention de « construire une flotte marchande nationale forte et compétitive », afin d’améliorer le commerce sur la côte atlantique.
Une enquête a été ouverte par la Commission nationale de la concurrence espagnole (CNC) sur les "pratiques anticoncurrentielles" des quatorze armateurs assurant les liaisons dans le Détroit de Gibraltar.
Les armateurs sont soupçonnés d’entente sur les prix en plus d’avoir conclu entre eux un accord sur la partage du trafic sur les liaison de Tanger et de Sebta.
Cette entente, interdite par la loi anti-monopole européenne selon l’Économiste, n’est pas la première du genre pour les transporteurs maritimes du Détroit. En 1999 déjà, la Comarit et Transmediterranea avaient fait l’objet de plaintes pour "arrangement sur les prix d’embarcation des camions". En 2003 Euroferrys, Transmediterranea et Buquebus avaient été contraints à une amende solidaire de 600.000 euros.
Le gouvernement marocain, au courant des ces accords douteux, ne s’est jamais prononcé sur l’affaire. Seul Mohamed Ameur, ministre en charge de la communauté marocaine à l’étranger, avait promis un débat sur la question fin 2009, mais celui-ci n’a jamais vu le jour.
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