Les transferts vers les pays à revenu faible et intermédiaire diminueront de 19,7 % pour atteindre 445 milliards de dollars ; ce qui représente une perte de ressources financières de base pour les familles vulnérables de ces pays, indique le récent rapport périodique de la Banque mondiale.
Or, "les transferts de fonds sont une source vitale de revenus pour les pays en développement", a déclaré David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Selon lui, la stagnation économique en cours, provoquée par la pandémie du coronavirus, a "un impact sévère sur la capacité des migrants à envoyer de l’argent chez eux, et rend nécessaire la reprise d’activités dans les économies développées".
Les envois de fonds diminueraient dans toutes les régions où les institutions financières, type Banque mondiale, opèrent, en particulier en Europe et en Asie centrale (27,5 %), suivis de l’Afrique subsaharienne (23,1 %), de l’Asie du Sud (22,1 %), du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (19,6 %), de l’Amérique latine et Caraïbes (19,3 %) et de l’Asie de l’Est et du Pacifique (13 %), précise le rapport.
Pour inverser cette tendance, le spécialiste de la Banque mondiale pour les migrations internationales dans leur relation avec le développement mondial, Dilip Ratha, également connu pour son rôle dans l’ajout de transferts de fonds aux discussions sur la migration et le développement, a affirmé que "des mesures rapides qui facilitent le transfert et la réception d’argent, fourniront le soutien dont les immigrants et leurs familles ont désespérément besoin. Cet appui comprend le traitement des services de transfert de fonds si nécessaire et extrêmement important, avec leur mise à disposition aux migrants".